Seamus Heaney, « La pulsation », recueil La Lucarne, 1991, traduit de l’irlandais par Patrick Hersant.
Glissement facile
du moulinet. Un bref
coup de poignet
et le vairon filait
murmurant et soyeux,
alourdi d’un rien.
C’était la claire joie
du matin, tout le contraire
d’un effort – une pure
durée : alors
la pulsation de la ligne
pénétrant l’eau
était plus faible dans la main
que le battement remémoré
du cœur d’un oiseau. Alors, après
cet abandon fugitif, il était bon
de rembobiner, de se sentir
rattaché par un fil, des talons
jusqu’au bout de la gaule, à la ferme
prise de la rivière effilochée.
Quand je pense que personne ne propose de challenge littéraire sur la pêche à la ligne, alors qu'il y a une telle bibliographie sur le sujet !
Le blog est en vacances et espère que vous prenez le frais au bord de la rivière.
Bords de Marne, Bords de Seine, Bords de l'Yerres, Bords du Réveillon, tout cela pour supporter la vague de chaleur!
RépondreSupprimerAh ah, oui, c'est une idée ! Ce serait sans doute très anglo-saxon cependant, non ?
RépondreSupprimerOui je suppose, les innombrables pêches à la mouche de Brautigan et compagnie... mais il y a aussi Pêcheur d'Islande et les livres d'Anita Conti après tout. J'avoue que je n'ai pas prospecté sur le sujet. Je suis seulement impressionnée par le nombre de titres sur cette activité qui est plutôt négligée par les blogs littéraires.
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