David Garnett, La Femme changée en renard, parution originale 1922, traduit de l’anglais par Jane-Simone Bussy et André Maurois pour Grasset.
Les Tebrick sont un jeune couple aimant de la riche campagne anglais. Mais un jour la jeune femme se transforme brutalement en renarde.
Lorsqu’il eut compris que les canards étaient assez stupides pour croire sa femme un véritable renard et pour en avoir peur, il jugea pénible ce spectacle que d’autres auraient trouvé divertissant.
Tel ne fut pas l’avis de sa renarde qui parut encore plus joyeuse quand elle vie l’émotion soulevée par elle, et fit mille charmantes cabrioles.
Ayant retrouvé son sang-froid il se prit à réfléchir sur ce qu’il avait fait et à regretter amèrement d’avoir mis sa femme en liberté. Il avait commis une trahison envers elle, et par son acte la condamnait à vivre pour toujours la vie d’un renard sauvage, à supporter les rigueurs du temps, à rester exposée à tous les dangers qui menacent une bête traquée.
Ce réveil fut très doux. La fraîcheur du matin, le parfum de toutes choses à la naissance du jour, les premiers rayons du soleil sur le sommet d’un arbre voisin, un pigeon qui s’éleva soudain dans l’air, tout enchanta Mr Tebrick ; même la rude odeur des petits renards qu’il serrait dans ses bras lui parut délicieuse. Les coutumes et les institutions des hommes lui semblèrent soudain folie pure.
Si vous cherchez une bonne nouvelle…
C'est une participation aux escapades européennes de Cléanthe, un roman des années 1920 pour le mois de mai (mais comme je n'ai pas fait attention à l'agenda, je crapahute à l'arrière-garde pendant que le petit groupe discipliné a déjà publié ses billets).
Ce roman me laisse un peu dubitative. Les propositions d'analyses que j'ai pu lire sur Internet ne m'ont pas beaucoup aidée mais tu sembles charmée...
RépondreSupprimerHors de question que je lise des analyses. Un roman, c'est un roman, on se laisse prendre ou pas.
Supprimer(j'ai aussi eu du retard)
RépondreSupprimerMais c'est meugnon les renards, non? ^_^
Adorables avec leurs petites pattes.
Supprimer(Mais où vas-tu chercher tout ça ?!)... ça se retient, oui, pour les "bonnes nouvelles"..
RépondreSupprimerC'est un classique du groupe de Bloomsbury figure-toi !
SupprimerJ'ignorais totalement ce livre. Et l'auteur (pourtant membre du groupe de Bloomsbury - j'avais dû lire son nom, mais je l'ai oublié aussitôt). Merci pour cette belle découverte... qui méritait bien un peu de retard au rendez-vous ! 😉
RépondreSupprimerJe pense que j'en ai trouvé la référence dans un gros catalogue d'expo sur le groupe. Ils étaient assez nombreux en réalité, mais on ne les connaît pas vraiment.
SupprimerCa me fait un peu penser au lais du bisclavret de Marie de France, mais le mari est ici plus fidèle à son épouse :-D
RépondreSupprimerOui et il y a beaucoup de tendresse, c'est très touchant au fond.
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