La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



lundi 4 novembre 2013

Mais est-ce vraiment important ? Tant qu’il lit, l’inconfort de sa position, est-ce qu’il le ressent ? Non, évidemment. Le livre pourvoit à son aise.


Ln Caillet, Le Lectivore, édité par La Matière noire, 2013.

Cela s’ouvre par une scène de roman médiéval, ou à la façon médiévale. Puis nous basculons dans les rêveries du lecteur, l’oncle B. D’autres scènes jaillissent devant ses yeux. Mais pourquoi ces souvenirs-ci à la lecture de ce livre-ci ? Il se frotte les yeux et reprend sa lecture… Que se passe-t-il quand un lecteur s’immerge dans un livre et s’identifie tour à tour à chacun des personnages ? Et quand chaque lecteur vient dire ses quatre vérités au méchant ? Voilà le sujet de ce petit roman, que j’ai trouvé très sympathique. 
Le roman médiéval est habilement évoqué, les rêveries du lecteur aussi. L’oncle B m’a moins intéressée, les passages le concernant me semblent moins prenants. L’interaction entre le monde des lecteurs et le monde des personnages de roman est bien questionnée, alors que la fin m’a un peu déçue. Vous l’aurez compris, après cette lecture, on ne regarde plus ses romans de la même façon.

Si l’auteur n’a pas écrit que j’avais souffert de la mort de mon frère, c’est que je n’en ai pas souffert. Pourquoi faut-il toujours que ce qui est passé sous silence soit sujet à controverses et objet d’élucubrations ?


2 commentaires:

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