Taniguchi et Kusumi, Le Gourmet
solitaire, traduit du japonais par Patrick Honnoré et Sahé Cibot, parution
originale 1997.

Il ne s’agit pas de grande cuisine, ou d’en faire des tonnes sur
l’authenticité de ceci et la tradition de cela. Le narrateur se méfie des
restos bio et ne rechigne pas devant un soda au melon bien chimique. Il s’agit
de se nourrir, que ce soit bon, pas trop cher et dans une ambiance agréable. Il
n’est pas exclu de discuter avec d’autres clients ou qu’un goût rappelle
l’enfance.
Parmi les motifs récurrents du livre : l’errance dans les rues à
la recherche du restaurant avenant, pas trop impressionnant, pas vide, mais pas
pris d’assaut, correspondant à l’envie du moment (je suis absolument comme ça
quand je recherche un resto et que je suis toute seule), les affres devant la
carte et le narrateur qui commande toujours trop de choses… Il nous ressemble !
C’est agréable de lire un livre se déroulant dans une grande ville
moderne, mais avec tant de poésie et de délicatesse, où l’individu un peu
fragile et ordinaire se débrouille pour se dégoter de bons petits repas.
Un homme heureux, donc !
RépondreSupprimerIl me ressemble presque.
Supprimer