La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



dimanche 3 juin 2018

Rome, quartier du Trastevere

Je suis récemment retournée à Rome (il y a des endroits comme ça…). Alors que la fois précédente, j’avais privilégié les « hot spots », c’est-à-dire les gros musées ou monuments phares, en allant d’un point à un autre, là j’ai choisi d’opérer par quartier pour mieux connaître la ville et maîtriser un peu mieux le plan de Rome dans ma tête.
Premier jour, au Trastevere, c’est-à-dire au sud, de l’autre côté du Tibre, très agréable pour se promener dans les petites rues, s’asseoir sur les places et flâner. Pas ici de grand axe ou de grosses ruines spectaculaire, on est dans quelque chose de plus simple, ce qui n’empêche pas d’en prendre plein les yeux.
On franchit le Tibre en faisant coucou à l'île Tibérine.
Première étape : Villa Farnesina et Palazzo Corsini dont je vous parle dans le prochain billet. Pour aujourd’hui, concentrons-nous sur quelques églises du quartier.

San Francesco a Ripa
Jolie et claire église du XVIIsiècle, connue pour conserver un chef d’œuvre du Bernin : la statue de La Bienheureuse Ludovica Albertoni(1671). Cette franciscaine morte en 1633 a été béatifiée en 1671. À cette occasion, un membre de la famille a commandé une statue au grand sculpteur. La religieuse est représentée en pleine extase, environnée de voiles tourbillonnant, la tête renversée.

La coupole n'est pas vilaine non plus.


À quelques pas de là se trouve la magnifique église Santa Cecilia in Trastevere. La première basilique a été construite au Vsiècle à l’emplacement d’une habitation où aurait vécu et où aurait été martyrisée Sainte Cécile. Quand sa dépouille fut retrouvée au XVIsiècle dans les catacombes, elle a été transportée là et le bâtiment fut rénové.
L'église s'ouvre par une cour charmante, avec des rosiers et une fontaine.
Il y a d’abord la très belle église, très claire et lumineuse, avec le dais en pierre gothique du XIIIsiècle et les mosaïques éclatantes du IXe siècle. De l'or ! Sous l’autel la Sainte Cécilede Stefano Maderno (1600), très émouvante et délicate. 

Le silence.
Nous pouvons accéder ensuite à la crypte. Les fouilles archéologiques ont découvert des restes d’une habitation romaine et peut-être d’une tannerie (supposément lieu du martyre de la sainte donc). Il y a aussi une salle magnifique, aux mosaïques néobyzantines (XIXsiècle), qui abrite les tombeaux de Cécile et d’autres saints. 


Un endroit voué au mystère et recueillement, avec l'éclat de l'or brillant dans la pénombre.

Enfin, un petit escalier sur le côté permet d’accéder à une salle du couvent où a été retrouvée une fresque du Jugement dernier de Pietro Cavallini de 1293. J’ai été impressionnée par les couleurs des ailes des anges ! Si éclatantes.
Continuons la flânerie (arrêtez-vous aux autres églises dont j’ai oublié le nom) (et buvez un capuccino) (et laissez tomber le musée di Roma in Trastevere) jusqu’à Santa Maria in Trastevere. Grande église, grande place. Une église de style roman, mais bien remaniée. 
C'est grandiose !

Le plafond à caissons est du début du XVIIe siècle. Au sol un pavement cosmatesque. C'est quoi ça ? Un marbrier romain du Moyen Âge a donné son nom à une corporation d'artisans, les Cosmates, qui met au point ce type de pavage en marbre, pierres dures diverses, pâtes de verre ou même de l'or. Ces sols sont absolument magnifiques !


Il y a de superbes mosaïques dans l’abside (XIIet XIIIsiècle), certaines exécutées par le même Pietro Cavallini dont les peintures ornent le couvent de Sainte Cécile.

Vous avez bien mérité de manger une des délicieuses pizza de la Renella (via del Moro ou via de Politeama) ! Un délice je vous assure. 

Maintenant que vous avez repris des forces, à l’assaut du Janicule pour découvrir une magnifique vue sur Rome et surtout le Tempietto de Bramante (1503) (oui il faut entrer dans le couvent espagnol). Un petit temple cylindrique, avec colonnade dorique, très élégante. Un bijou du classicisme, parfaitement proportionné.


Vous êtes épuisés ? Foncez manger une glace à Fior di Luna, via della Lungaretta, surtout la glace à la noisette. La culture, ça creuse.


8 commentaires:

M. Weil-Curiel a dit…

Vouet sera pour la prochaine fois ;-)

eimelle a dit…

que de trésors! et de bonnes adresses :)!

nathalie a dit…

Mais qui est ce Vouet enfin ?

nathalie a dit…

Pas de trouvailles rarissimes, mais du solide et des valeurs sûres !

Lili a dit…

Je n'ai pas été dans ce coin-là de Rome, ayant aussi privilégié les hot-spots lors de ma première visite. Tu me donnes envie d'y retourner ! Mais d'abord, je voudrais me refaire Florence <3

nathalie a dit…

Moi aussi ! Emmène-moi !

miriam a dit…

Nous avions logé au Trasyevrrr près du pont Sixto excellent point de départ d excursions à poef

nathalie a dit…

Ah oui bonne idée. Là j'étais entre la gare et le Colisée, et c'était très pratique aussi.