Honoré de Balzac, Avant-propos, 1842 (écrit après plusieurs des romans).
Une vingtaine de pages où Balzac clame son programme. Son point de
départ est l’histoire naturelle et Buffon. Il veut décrire la société humaine,
bien plus complexe. Son second modèle est Walter Scott, bien sûr. Puis il
proclame qu’il veut « faire concurrence à l’état-civil » ! En
toute simplicité.
Enfin, entre les animaux, il y a peu de drames, la confusion ne s’y met guère ; ils courent sus les uns aux autres, voilà tout. Les hommes courent bien aussi les uns sur les autres ; mais leur plus ou moins d’intelligence rend le combat autrement compliqué.
L’intéressant est que Balzac cherche un système pour décrire la
totalité d’une société. Le XIXe siècle n’aime pas la pensée
fragmentée. Mais son angle d’approche ne sera pas l’État (la Monarchie) ou la
Religion (2e institution phare) mais la famille, sorte de petite
société en réduction, parce qu’il fera l’histoire à l’échelle bassement
humaine.
L’immensité d’un plan qui embrasse à la fois l’histoire et la critique
de la Société l’analyse de ses maux et la discussion de ses principes,
m’autorise, je crois, à donner à mon ouvrage le titre sous lequel il paraît
aujourd’hui : La Comédie humaine.
Est-ce ambitieux ? N’est-ce que juste ? C’est ce que, l’ouvrage
terminé, le public décidera.
Balzac dessiné par Nadar. Image Wiki. |
Honoré de Balzac, La Bourse, 1832.
C’est une nouvelle où tout se passe bien, une histoire d’amour entre un
jeune peintre plein d’avenir et une jeune fille. L’occasion pour Balzac de
faire le portrait d’une vieille noblesse ruinée peu à sa place dans le nouveau
siècle, mais qui porte haut ses idéaux et valeurs.
En disant cette phrase, empreinte de l’adorable stupidité que donnent à
l’âme les premiers troubles de l’amour vrai, Hippolyte regardait la jeune
fille.
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