Il est situé dans un hôtel particulier du Marais à Paris. Ses collections sont
loin d’être un hymne immodéré à la chasse et traitent plutôt des rapports
anciens et intimes qu’entretiennent les humains et les animaux sauvages. Œuvres
d’art anciennes et contemporaines, objets relevant de l’ethnologie, créations
réalisées spécifiquement pour le musée, le tout dans une mise en scène sous le
signe du kitsch. Le visiteur s’étonne devant certaines bizarreries, est mal à l’aise,
s’instruit un peu – c’est un parcours très étonnant.
Sélection photographique non contractuelle...
Sélection photographique non contractuelle...
Ce qui ressemble à la reconstitution de la cabane d'un vieux chasseur au fond des bois est en réalité la création de Mark Dion en hommage aux créateurs du musée. Elle ressemble toute sorte d'objets - on est entre la cabane de trappeur et celle d'enfants accumulant leurs trésors cachés.
Photographies de George Shiras (1859-1942) qui avait mis au point un système pour photographier les animaux la nuit, en pleine nature, quand ils ignorent qu'ils sont observés.
Décor luxueux d'une demeure bourgeoise où un homme se repose après une longue partie de chasse.
Ne vous asseyez pas ! Le fauteuil est occupé.
Le portrait des chiens de chasse du roi, un cerf naturalisé prenant la pose devant une tapisserie du XVIe siècle illustrant la chasse au cerf
Les animaux naturalisés sont en effet nombreux. Ils sont volontiers mis en scène au fil des salles et peuvent effrayer le visiteur. Il faut aussi être attentif - certains animaux n'existent pas.
Jean-Luc Michaud a créé une collection de vrais/faux appeaux, objets à l'esthétique étrange, promesses de sons inconnus, constitués de fragments hétéroclites, mis en scène dans des vitrines de collectionneurs.
Des boîtes de conserve d'éléphant ou de crocodiles sont en promotion - se moquerait-on de la société de consommation ? Une collection effrayante de terrines en forme de hures de sanglier - ça vous couperait bien l'appétit.
Cette Nuit de Diane par Jan Fabre est sans doute l'oeuvre du musée qui met le plus mal à l'aise (et la plus célèbre). Ce petit cabinet est couronné d'un plafond emplumé, avec notamment six chouettes dotées d'yeux humains (enfin, des prothèses, l'être humain échappant encore à la naturalisation) et d'une multitude de plumes. Cela fait bizarre d'être observé par tous ces grands yeux et de sentir la proximité de toutes ces plumes. Brrr.
Peinture de Walton Ford s'inspirant à la fois de la grande peinture animalière à l'ancienne et notamment de la peinture de chasse et des affiches de films ou couvertures de livres populaires. Le réalisme minutieux du rendu des animaux s'allie à un traitement qui fait toute sa place au fantastique. Graouuu ! Place aux instincts (humains ou animaux).
Comme tous les musées de la ville de Paris, ses collections permanentes sont gratuites (et les expos temporaires payantes).
N’oubliez pas de repérer la petite souris avant de partir et ne vous penchez pas à la fenêtre à cause des bêtes féroces.
Assez spécial quand même, non? ^_^
RépondreSupprimerAssez. Comme une maison pleine de trésors avec des bizarreries partout.
SupprimerSi spécial que je déclinerai la proposition de visiter ce musée. Je préfère les momies et les têtes réduites...
RépondreSupprimerIl en faut pour tous les goûts.
SupprimerIl fait un peu peur non ?
RépondreSupprimerPeur ou disons que le visiteur n'est pas toujours à l'aise, il s'agit d'êtres vivants et certains accrochages jouent de l'intime et de l'étrangeté.
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