Maurice Leblanc, Arsène Lupin, gentleman cambrioleur, nouvelles parues de 1905 à
1907.
Plusieurs courts récits mettent
en scène le héros pour la première fois dans la littérature : d’abord son
arrestation par Ganimard et son évasion sensationnelle avant son procès, car
Lupin est entré sur la scène littéraire en étant arrêté (et non en
cambriolant). Il y a aussi plusieurs récits de cambriolage et un récit où un
peu de l’enfance de Lupin se dévoile.
L’ensemble forme un tout
cohérent, comme un portrait du personnage aux innombrables facettes. Ici Lupin
est assez sympathique : jeune, amateur de plaisanteries, patriote,
respectueux et facétieux à la fois. C’est assez réussi, même si les récits sont
un peu trop courts pour être pleinement convaincants. On est sur le ton de la
plaisanterie, presque de la pochade, difficile de prendre tout cela au sérieux,
notamment parce que c’est totalement daté sur le plan social (position des
femmes, classes sociales, je vous en passe). On trouve tout le décor habituel à
Lupin : la Normandie, les châteaux à souterrains mystérieux, les énigmes, les
bijoux, l’aventure.
Je suis impressionnée par le fait qu'Arsène Lupin soit apparu tout armé sorti de la tête de Leblanc, avec l'intégralité de ses attributs. Et l'usage de la première personne est une sacrée trouvaille, car elle permet au lecteur de suivre ce jeune homme bien sympathique, loin du célèbre voleur.
Je suis impressionnée par le fait qu'Arsène Lupin soit apparu tout armé sorti de la tête de Leblanc, avec l'intégralité de ses attributs. Et l'usage de la première personne est une sacrée trouvaille, car elle permet au lecteur de suivre ce jeune homme bien sympathique, loin du célèbre voleur.
Arsène Lupin est un héros qui
apporte un éclair de vie, de l’énergie, une étincelle dans le monde figé de la
Belle époque, conformiste et rigide socialement.
Le prodige demeurait le même. Des
vingt hypothèses qui tentaient de l’expliquer, aucune n’était satisfaisante.
L’évasion seule ne faisait pas de doute, et une évasion incompréhensible,
impressionnante, où le public, de même que la justice, sentait l’effort d’une
longue préparation, un ensemble d’actes merveilleusement enchevêtrés les uns
dans les autres, et dont le dénouement justifiait l’orgueilleuse prédiction
d’Arsène Lupin : « Je n’assisterai pas à mon procès. »
Maurice Leblanc, Les huit coups de l’horloge, 1923.
C’est une suite de courts récits
où le héros détective est un certain prince Rénine (alias vous savez qui). Ce
sont des énigmes impossibles en apparence toutes brillamment résolues par Rénine,
car elles sont construites exprès pour lui. Je dois dire qu’il n’apparaît pas
comme étant très sympathique, doué d’une sorte d’autorité mystérieuse,
soumettant le monde à sa volonté. Et chez Leblanc, les femmes sont là pour
admirer. Et pourtant : chaque récit est très bien construit et on dévore
l’ensemble.
J'avoue que je n'ai jamais vraiment accroché à Lupin... Je lui préfère Sherlock ! ��
RépondreSupprimerMoi je préfère les gros romans, type Aiguille creuse ou 813, mais les nouvelles sont vraiment bien faites. La toute première notamment est assez originale et prenante.
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