Je n’avais pas vraiment d’idée de billet pour ce week-end, sinon l’envie de rester à Marseille, sans savoir de quoi vous parler.
Il y a aussi sur les blogs cette semaine des billets en rapport avec l’Holocauste.
Alors, j’ai extrait deux photographies de mon ordinateur.
Bien sûr, les souvenirs de la Seconde guerre mondiale sont nombreux à Marseille, dans les noms de rues, les monuments, les plaques, les lieux, etc. Certains sont impressionnants, d’autres sont plus modestes. Il y a aussi des vides.
Marseille, la ville où toute l’Europe s’est réfugiée pour fuir l’avancée des nazis et espérer des visas.
En janvier 1943, il y a 79 ans, la rafle et la destruction du Vieux Port, exigée par l’Allemagne et exécutée par la police française et l’administration française. 1 640 personnes sont déportées, dont 780 juifs envoyés à Sobibor. 30 000 personnes ont été expulsées et 1 500 maisons ont été dynamitées, laissant un champ de ruines, au nom de l’urbanisme et de l’hygiène, de l’eugénisme, de la spoliation et de la spéculation – on rase tout, les maisons et les êtres humains.
Il y aussi les bombardements et la destruction du pont transbordeur après le débarquement en Provence.
Mais j’ai extrait deux photographies de mon ordinateur. Deux photographies de plaque de rue. On ne les regarde plus, ces plaques, à force de passer devant. Mais certaines s’imposent par la vigueur de leur ton ou par ce qu’elles racontent.
La première se trouve à l’angle de la rue Paradis et de la rue du docteur Rodocanachi. Elle rappelle le lieu où se trouvaient la sous-section IV-E de la SIPO-SD (alias Police de Sûreté, alias Gestapo) spécialisée dans la répression de la Résistance et la sous-section IV-J qui pourchassait les juifs. À l’époque, c’était une belle villa qui abritait la torture (maintenant c’est une boulangerie).
Je ne connais pas la date de la plaque, mais elle me semble employer le ton particulièrement franc et énergique des années d’après-guerre.
J’ai pris la seconde photographie quelque part Avenue Marius Bremond. Je n’en sais pas plus. Il s’agit d’un de ces micro-épisodes d’un événement plus grand, la libération de Marseille, survenu à un endroit qui devait être en pleine campagne à l’époque, un dimanche, un beau dimanche du mois d’août.
Simplement, pour ne pas oublier.
Je suis frappée par la précision du vocabulaire militaire employé.
Voilà, c’est tout pour cette semaine.
Oui, il faut regarder les plaques. Récemment, à tours, sur le mur d'enceinte d'un lycée, j'ai vu une plaque, rappelant le nom d'élèves envoyées en déportation.
RépondreSupprimerC'est terrible. Mais elles sont indispensables ces plaques.
SupprimerC'est tout mais c'est déjà pas mal! Sais-tu s'il y a à Marseille des plaques sur les écoles/lycées, comme mentionne Keisha pour Tours et comme il y en a beaucoup à Paris?
RépondreSupprimerJe n'en ai aucune idée. Il faudrait que j'aille voir les établissements les plus anciens, mais qui n'ont pas été détruits (je ne suis pas experte sur le sujet !).
SupprimerJ'ai vu une de ces plaques près de la Place de Lenche, je ne l'ai aps photographiée et maintenant je regrette
RépondreSupprimerMiriam : Certaines plaques sont discrètes et nous parlent plus ou moins.
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