La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



jeudi 21 juillet 2011

Il resta immobile, submergé de honte et de désespoir à l’idée que sa vie n’avait finalement rien donné.


Henning Mankell, Les Chiens de Riga, traduit du suédois par Anna Gibson (1992), Paris, Seuil 2003.
Mon premier Mankell ! J’en avais entendu parler, évidemment, j’étais certaine d’apprécier, mais jusque-là, aucun ne m’était passé sous la main. C’est fait, grâce à un hasard de touriste.
Si vous êtes de passage à Angers, je vous conseille pour vous reposer de vos visites d’aller au Comptoir des livres : un petit bistrot où vous pouvez commencer à lire un livre et, s’il vous plaît, l’acheter (ce sont des occasions). Pour 4,50 euros j’avais un grand chocolat chaud et un vieux Mankell.
Comme prévu, j’ai beaucoup aimé Wallander, ce policier d’une petite ville de Suède, inquiet pour son père, sa fille, solitaire et torturé. Un canot s’échoue sur les côtes avec à l’intérieur deux cadavres, deux estoniens. L’inspecteur part bientôt pour Riga, au printemps 1991, alors que l’URSS s’écroule et que la démocratie n’est pas encore là. Un policier en proie au doute, tout humain.

Le tabagisme du major letton avait tout de suite posé problème au commissariat. Des gens exaspérés se plaignirent à Björk de ce qu’il ne respectait absolument pas les zones non-fumeurs. Björk rétorqua qu’il leur fallait se montrer compréhensifs avec leur hôte. Puis il soumit l’affaire à Wallander, lequel, dans son anglais boiteux, résuma au major la position suédoise. Liepa haussa les épaules et écrasa son mégot. Par la suite, il s’abstint de fumer partout, sauf dans la salle de réunion et dans le bureau de Wallander, qui finit par craquer à son tour. Une solution fut enfin trouvée : Svedberg emménagea provisoirement dans le bureau de Martinsson, et Liepa s’installa dans celui de Svedberg.

Le Comptoir des livres, à l'angle de la rue Saint-Maurille et de la rue David d'Angers à Angers.

2 commentaires:

N’hésitez pas à me raconter vos galères de commentaire (enfin, si vous réussissez à les poster !).