Une petite pause pendant que je lis Balzac, avec un poète médiocre et un poème qui se traîne, mais qui a la particularité de chanter le château d'If bien avant Alexandre Dumas :
Nous fumes donc au château d’If.
C’est un lieu peu récréatif,
Défendu par le fer oisif
De plus d’un soldat maladif,
Qui de guerrier jadis actif,
Est devenu garde passif.
Sur ce roc taillé dans le vif,
Par bon ordre on retient captif,
Dans l’enceinte d’un mur massif,
Esprit libertin, cœur rétif
Au salutaire correctif
D’un parent peu persuasif.
Le pauvre prisonnier pensif,
À la triste lueur du suif,
Jouit pour seul soporatif,
Du murmure non lénitif,
Dont l’élément rébarbatif
Frappe son organe attentif.
Marseille et le château d'If. Image M&M. |
Je vous ai coupé la fin, où le brave explique qu'il fait des rimes en -if, au cas où on aurait pas remarqué. En ce temps, ils faisaient des poèmes sur tout et n'importe quoi (et ça a un certain charme).
Marquis de Pompignan, Le Voyage de Languedoc et de Provence, Paris, Nyon l’aîné, 1784.
Il est vrai que la rime n'est pas facile...
RépondreSupprimeroui, c'est un vrai truc appris dans les collèges jésuites du temps !
RépondreSupprimerBon j'ai fini de lire Balzac, faut que je fasse le billet maintenant.
au prix prohibitif ?
RépondreSupprimerce poème est très amusant :)
RépondreSupprimerGloire au laborieux plumitif
RépondreSupprimerQui par son poème poussif
nous a rendu le Chateau d'If
Bon on va continuer longtemps comme ça ?
Bravo les filles ! Je sens que l'inspiration vient.
RépondreSupprimerP. S. Imaginez s'il avait fait un poème sur le Frioul, hein ?