Souvenez-vous… lors de mon
premier voyage en Finlande, je vous avais présenté ce livree :
un billet de présentation historique, un billet sur le contenu, quelques mots sur la traduction (avec le mythe de la création du fer), encore du blabla ici et un cinquième billet avec à chaque fois des extraits pour donner envie. Enfin un billet présentant les liens entre le Kalevala et la musique métal.
Elias Lönnrot, Le Kalevala. Épopée des Finnois, traduit du finnois par Gabriel Rebourcet (1e éd. 1849), Paris, Gallimard, 2010.
un billet de présentation historique, un billet sur le contenu, quelques mots sur la traduction (avec le mythe de la création du fer), encore du blabla ici et un cinquième billet avec à chaque fois des extraits pour donner envie. Enfin un billet présentant les liens entre le Kalevala et la musique métal.
Elias Lönnrot, Le Kalevala. Épopée des Finnois, traduit du finnois par Gabriel Rebourcet (1e éd. 1849), Paris, Gallimard, 2010.
Petit rappel : ce livre a été rédigé au XIXe siècle par Elias
Lönnrot, en langue finnoise, pour sauver et transmettre les récits traditionnels finnois, à une époque où la Finlande n'existe pas encore mais où l'élite essaye de faire reconnaître son identité propre.
À l’époque je n’avais lu qu’une
quinzaine de chants, avec, je l’avoue, une certaine difficulté. Les noms
finnois (Väinämöien, Lemminkäinen), la traduction qui fait volontairement dans l'archaïsme, des mythes très étrangers, l’abondance
de noms d’outils, de références à la nature finlandaise... Mais il a été beaucoup plus
facile de s’y remettre. Peut-être parce que la réalité du pays m’est moins
étrangère ou parce que j’ai pris conscience de l’importance du Kalevala pour la
culture finlandaise.
C’est le récit de la vie et des exploits de Väinämöien, vieux barde et vieux sage, sorte de protecteur du pays d’origine. Le récit de ses exploits et ceux de ses compères permet d’aborder plusieurs mythes : le début des outils en métal, la découverte du processus de fermentation de la bière, la construction des barques, les liens avec l’ours, le rythme des saisons avec les longs mois de nuit, le premier roi, la lutte entre la Carélie et la Laponie.
C'est également un monde où la magie est une
force agissante. Väino n'accomplit pas seulement des exploits physiques mais est maître dans l'art des formules magiques. Une barque n’est pas que de bois mais aussi faite de
magie, le fer, chaque arbre, baie, la lune, le chemin, tout parle. Il s’agit de
revenir de la mort, de tisser, de fabriquer, par la parole magique. C’est
pourquoi le barde Väinö pleure en chantant :
Akseli Gallen-Kallela, La Défense du Sampo, 1896, tempera sur toile, Turku, Taidemuseo, image M&M |
Ainsi que je l’ai dit, le tout se tient dans un discours très concret par l’abondance des noms d’objets. Travaux des chants, récolte du miel, les filets de pêche…
Mais il s’agit de chants et le récit a l’allure d’une poésie. Pour raconter une aventure, souvent plusieurs épisodes quasi similaires se produisent. De même les discours sont construits en strophes qui se répètent. Il s’agit de récits traditionnels, qui peuvent être retenus et transmis uniquement à l’oral, d’où cette structure particulière.
Akseli Gallen-Kallela, La Vengeance de Joukahainen, 1897, tempera sur toile, Turku, Taidemuseo, image M&M |
Les larmes roulent sous un œil,
les autres sourdent sous l’autre
œil.
Elles tombent dessus la joue,
la belle mine, beau visage,
gouttent par la belle frimousse
sur le menton, mâchoire large,
de la mâchoire en barbe large
sur la poitrine, gorge fière,
du poitrail et sa gorge fière
sur les genoux de force pleine,
de ses genoux noués de force
sur ses pieds de bien fine empeigne,
de l’empeigne parée des pieds
jusqu’en terre, sous ses
souliers,
le long des cinq capes de laine,
par les six ceintures dorées,
par les sept blouses de drap
bleu,
par les huit paletots de toile.
Je vous convie à vous balader entre les différents billets du blog, ou à consulter la page consacrée à la Finlande. Ce week-end je vous parlerai de l'exposition du musée d'Orsay consacrée à Akseli Gallen-Kallela.
Je vous convie à vous balader entre les différents billets du blog, ou à consulter la page consacrée à la Finlande. Ce week-end je vous parlerai de l'exposition du musée d'Orsay consacrée à Akseli Gallen-Kallela.
Bonjour! Je n'ai encore rien lu de romans finlandais mais j'aimerai bien en découvrir. Je suis plus culture britannique, américaine et française bien évidemment. As-tu lu Morse? Je crois que c'est un roman finlandais. Une histoire de vampire. J'aimerai bien le lire un jour mais je ne sais pas si cela en vaut la peine. En tout cas cela m'avait intrigué.
RépondreSupprimerLes récits traditionnels finois doivent être passionnants. J'ai vu que tu avais écrit pas mal de billet dessus, je vais y jeter un coup d'oeil.
A bientôt
Rebonjour! En fait je viens de réaliser que ton pseudonyme était un mélange de deux noms d'auteur. Marcel Proust et Mark Twain. Je suis en train de débuter mon initiation à l'oeuvre de Marcel Proust en douceur. J'écoute des cassettes d'extraits de A la recherche du temps perdu. C'est beau mais difficile à comprendre.L'auteur fait tellement de métaphore filées que j'ai parfois du mal à suivre. Alors je le lis lentement. Je me repasse des passages. C'est bien en tout cas. Tu l'as lu, il y a longtemps?
RépondreSupprimerAmitiés
Salut Missy !
RépondreSupprimerAlors je n'ai pas lu donc je ne peux rien en dire.
Pour Proust, j'imagine que c'était un peu dur à l'oral pour suivre. Moi je l'ai lu une première fois il y a longtemps et je n'avais pas compris grand chose. Ensuite j'ai écouté les cours d'Antoine Compagnon de Collège de France qui m'a donné envie de m'y remettre. Depuis je l'ai lu plusieurs fois, un ou deux volumes par an. bonne lecture...