Mark Twain, Dompter la
bicyclette, traduit de l’américain par
Emmanuel Malherbet, 1e publication 1917, Paris, Les Éditions du
Sonneur, 2011.
Il s’agit d’une nouvelle où
le narrateur – est-ce autobiographique ? peut-être un poil exagéré ?
– apprend à faire de la bicyclette. Enfin du moins, essaie.
Quand vous êtes sur le point, en
matière de cyclisme, de pouvoir à peu près tenir la machine en équilibre, de la
faire avancer et de la diriger, il faut passer à l’exercice suivant :
monter dessus. Procédez ainsi : sautillez sur le pied droit, en vous postant
derrière elle, le pied gauche posé sur le support de monte, le gouvernail bien
en mains. Au signal, dressez-vous sur le support, la jambe gauche tendue ;
lancez l’autre jambe en l’air, de manière généralement hasardeuse, appuyez
l’estomac contre l’arrière de la selle, et tombez – d’un côté ou de l’autre,
mais tombez. Relevez-vous, recommencez une fois encore, puis encore et encore.
La bicyclette est un cheval
sauvage qu’il s’agit de dompter, qui remue du guidon, dont on descend en
tombant et qui fonce sur tous les obstacles de la route. Ces efforts laborieux
se font sous le regard de l’instructeur, un homme aux biceps prononcés, et d’un
garnement facétieux – cousin de Tom Sawyer à n’en pas douter. On trouve cet
humour sérieux et burlesque à la fois, aux dépens de l’auteur narrateur, qui
permet d’affronter tous les aléas de la vie, tout en comparant ses muscles à
des « rognons pétrifiés ».
Ramon Casas, Ramon Casas et Pierre Romeu sur un tandem, 1897, Barcelone, Musée d'art catalan, image M&M. |
Les Éditions du Sonneur font
suivre cette nouvelle de deux autres où le narrateur est encore confronté à la
modernité : une forêt de paratonnerres et une machine à écrire. Le
résultat est toujours aussi catastrophique.
Au moins, une fois que l'on a appris, on ne l'oublie pas de sitôt...
RépondreSupprimerOui c'est sûr ! Mais Twain ne maîtrisait ni cheval ni vélo, il était plus à l'aise sur un bateau apparemment.
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