Sous la direction de Jean-Marc
Ferrer, Suzanne Lalique-Haviland (1892-1989), le décor réinventé, catalogue de l’exposition visible au Musée des
Beaux-arts de Limoges jusqu’au 15 avril 2013, édité aux Ardents Éditeurs,
Limoges, 2012.
Un beau catalogue pour découvrir
une artiste française.
Suzanne Lalique est la fille de
René et l’aura du père éclipse celle de la fille. Le propos de cet ouvrage est
donc de faire le point sur les connaissances disponibles dans une entreprise de
réhabilitation et de mise en lumière.
Pour vous présenter l’héroïne : Suzanne Lalique pratique l’artisanat d’art sur différents supports. Elle fournit des modèles à des paravents, des services de tables, des boîtes, divers bibelots… Les chercheurs ont fait un gros travail en retrouvant des dessins et en les mettant en rapport avec des objets finis ou des mentions d’archives, pour reconstituer son œuvre. Elle exposait dans les salons d’arts décoratifs, les expositions internationales ou les galeries et collaborait avec les manufactures de Sèvres ou des entreprises de Limoges (son mariage lui permet de multiplier les collaborations avec les usines de porcelaines de Limoges). On est entre les arts, l’artisanat et l’entreprise, où les projets vont et viennent entre création, innovation technique et contraintes économiques.
À la lecture de l’ouvrage, on effectue une plongée dans les couches sociales les plus élevées de l’entre-deux-guerres : ceux qui ont le goût et les moyens pour ces objets (couturiers, collectionneurs, aristocrates), paquebots de luxe décorés par les Lalique père et fille, wagons Pullman… Suzanne Lalique est très proche de la famille Morand, camarade d’enfance de Paul Morand et de Jean Giraudoux. À partir de 1937, elle est en charge des décors et costumes de la Comédie Française, créant ainsi le style du « Français », alors que la compagnie représente le pays partout dans le monde.
C’est un ouvrage très intéressant qui permet de prendre connaissances des recherches minutieuses menées par les spécialistes d’arts décoratifs. Il contient le catalogue raisonné de l’œuvre de Suzanne Lalique et permet d’appréhender la totalité de ses multiples talents. Elle a peint de nombreuses toiles
à sujet intimiste, des natures mortes d’intérieur. Je n’ai pas pu m’empêcher de
penser à Grillon qui aimerait je crois.
Un des premiers objets réalisé
par S. Lalique,
boîte à poudre de riz, v. 1910,
Houppes comme des motifs japonais. Musée Lalique.
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Projets pour tissus ou papiers
peints, gouache,
entre 1913 et 1920. Paris, musée des arts décoratifs.
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Marguerites, dessin, patron et paire de fauteuils. coll.
Tassinari et Chatel.
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Le Perroquet dans sa cage, 1936, musée des
arts décoratifs, Paris.
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Sur blog, deux livres prenant possiblement place dans ses décors : Gide, Les Faux-monnayeurs et Valéry, Degas, Danse, Dessin.
Merci aux Ardents éditeurs et à Babelio. Les images proviennent du livre que j'ai sauvagement scanné.
Le tableau des cravates est superbe ! ainsi qu'un avec des bas en coton... J'aurais tellement aimé les prendre en photo mais nous n'avions pas le droit !
RépondreSupprimerLes vases... de toute beauté !!! Un seul regret : Ne pas en avoir vu plus ! Trop peu d'objet.
Et puis ce que j'ai trouvé superbe, ce sont les costumes de théâtre avec les planches dessinées. Ca... c'était superbe !!!
Oui l'expo devait être magnifique, tous ces objets si raffinés et délicats...
RépondreSupprimerprenant possiblement place dans ses décors : Gide, Les Faux-monnayeurs et Valéry, Degas, Danse, Dessin.
RépondreSupprimerJe ne comprends pas le sens de ce bout de phrase, nat!
C'est un problème de mise en page parce que le format du blog a changé depuis la mise en ligne de l'article. Le début de la phrase se trouve entre les deux tableaux.
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