Italo Calvino, Les Villes
invisibles, traduit de l’italien par Jean
Thibaudeau, paru en 1972.
Un livre dont j’ai le sentiment
d’être passée à côté. J’en ai perçu toute la poésie, mais peut-être un peu tard
dans la lecture. Ou peut-être faut-il le lire à haute voix, par fragment.
C’est un dialogue imaginaire
entre Marco Polo et Kūbilaï Khān (le petit-fils de
Gengis Khān). Le premier raconte au second les villes qu’il a vues, explorées,
parcourues ou peut-être rêvées. Ce sont donc de très courts chapitres où se
succèdent des villes mystérieuses et inconnues dont les noms se confondent avec
des prénoms féminins. Elles ont des envers troubles, des secrets cachés, des
destins fabuleux, des structures inouïes, elles n’existent que dans le langage
de Polo et comme le remarque l’empereur, on les confond un peu. Mais il répugne
à parler d’une ville bien précise, Venise. Les descriptions sont poétiques et
imagées, très utopiques, campant un monde de rêve à explorer. Les villes
n’existent que dans les récits qu’on en fait.
Retable de la Trinité : panneau de la Visitation
Bartolo di Fredi, 15e siècle,
Chambéry, musée des Beaux-Arts, image RMN
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Alors ? Je pense que j’ai été gênée par l’absence de narration et l’impossibilité de se repérer. Les villes se ressemblent même si certaines ont des portraits plus réussis que d’autres. La langue de Calvino comprend de nombreuses énumérations et cela m’a aussi fatiguée.
Irène
est la ville qu’on voit quand on se penche au bord du plateau à l’heure où les
lumières s’allument, et dans l’air limpide on distingue là-bas au fond toute
l’agglomération : où les fenêtres sont plus nombreuses, où elle se perd en
sentiers à peine éclairés, où elle amasse les ombres des jardins, où elle
dresse des tours avec des feux pour les signaux ; et par les soirs de
brume, une clarté fumeuse se gonfle ainsi qu’une éponge pleine de lait au bas
des calanques.
Un hommage
au livre des Merveilles et à tous les raconteurs d’histoires.
Cela m’intéresse, si la bibliothèque l'a
RépondreSupprimerc'est marrant , je n'aime pas ce livre non plus.
RépondreSupprimerSI PAR UNE NUIT D'HIVER.... EST MIEUX
comme la trilogie le chevalier inexistant . le baron perché qui sont deux de mes gds chouchous!
J'avais beaucoup aimé "Le baron perché" de cet auteur.
RépondreSupprimerJ'ai lu d'autres choses de Calvino qui m'avaient plu, mais celui-ci ça n'a pas marché. L'auteur est vaste, on ne connaît que quelques titres en général.
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