Shigeru Mizuki, NonNonBâ, paru en 1977, traduit du japonais et annoté par
Patrick Honnoré et Yukari Maeda, édité en France chez Cornélius en 2006.
Un très beau manga à lire
doucement. On est dans les années 30 au Japon, dans une campagne reculée où les
objets de la modernité ressemblent à des bobards incroyables (genre il y aurait
des trains souterrains à Tokyo – et puis quoi encore ?). Le héros est
Shigeru, un petit garçon, qui n’a aucun goût pour l’école mais qui aime
dessiner et raconter des histoires. NonNonBâ, c’est Mémé, une vieille femme
accueillie dans sa famille et qui transmet sa connaissance des esprits,
fantômes, dieux et autres yôkaï. On est
dans le Japon qui inspire les films de Miyazaki : les enfants se battent,
les familles sont pauvres, il n’y a pas d’État mais la nature est vivante, les maisons
ont une âme. Les personnages sont très attachants et on lit chaque histoire une
par une, c’est un délice.
Les dessins simples des
personnages s’allient à la précision des décors et des gestes. Cela donne une
grande importance à l’atmosphère magique où sont immergés les personnages. L’enfant
est conscient de tout cela alors que les adultes toujours menacés de louper
l’essentiel.
Cette lecture m’a rappelé une
exposition à la Maison de la culture du Japon à Paris, sur les yôkaï, dont le catalogue est épuisé.
lâche pas la jujube serait ce proche de lâche pas la patate de nos cousins québecois ? :-)
RépondreSupprimerJe ne sais pas... c'est du japonais à la base...
RépondreSupprimer