La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



mercredi 4 décembre 2013

Et c’est comme ça que, de but en blanc, je me suis retrouvé à aider aux finitions d’un manga.


Jirô Taniguchi, Un zoo en hiver, paru en 2008, traduit du japonais par Corinne Quentin, édité en France par Casterman.

Les mangas de Taniguchi sont bien connus en France, j’en ai lu plusieurs et j’ai parlé ici du Sommet des dieux dont les dessins m’avaient particulièrement impressionnée. Dans Un zoo en hiver, il est dans une veine plus intimiste et d’inspiration plus autobiographique, puisqu’il est question d’un dessinateur parvenant sa première histoire de manga dans une revue. Nous suivons le héros, Hamaguchi, jeune homme timide et renfermé, travaillant au début dans une fabrique de textile à Kyôto et dessinant pour lui-même les animaux du zoo. Il quitte cet emploi pour devenir assistant d’un mangaka à Tokyo. Il découvre ce mode de vie particulier, où il faut fournir des histoires dans des délais impartis, avec un maître qui crée l’histoire et des assistants qui complètent les décors, posent les couleurs, etc. Un travail d’équipe où certains s’effacent devant d’autres. Un lieu de concurrence aussi : il faut publier sa propre histoire, peut-on rester assistant toute sa vie ou avoir un jour son propre atelier ? Les rapports humains sont complexes.


C’est aussi le Japon de l’après-guerre où les jeunes filles ne sortent pas sans chaperon, où l’on habite sur son lieu de travail, où l’individualisme est timide.

Un manga beau et sensible. Tout passe par le regard silencieux et triste du personnage principal.



1 commentaire:

  1. Je ne savais pas de quoi celui-ci parlait. Ca me donne encore plus envie de le découvrir.

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