Takuhi Tovmasyan raconte les
recettes de sa famille, celles que faisaient les mères, les tantes, les grands-mères et
même quelquefois les hommes dans une petite ville de Turquie, dans une famille
arménienne.
Je ne sais jusqu’à quel point ces
mets sont arméniens, turcs, albanais, circassiens, patriotes ou gitans. Mais je
sais que les ai appris de mes yayas, c’est-à-dire de mes grands-mères de
Tchorlou : Akabi et Takouhi. Ce livre leur est dédié.
La communauté arménienne de
Turquie a disparu. Le livre contient de nombreuses photos de famille. Il n’y a
pas que les recettes, mais toute l’histoire d’un lieu et d’une époque. Elle raconte les personnes, la ville, les fêtes, les anecdotes familiales, les souvenirs… C'est un ton doux et nostalgique à la fois.
D’un point de vue de cuisinière,
toutes les recettes ne sont pas évidentes, notamment parce que certains
ingrédients sont peu accessibles (foie d’agneau, rates de mouton…). Mais je
vous en reparlerai sûrement !
Aujourd'hui, une recette réalisée par oncle Partoukh.
Les gourmandises 8/20 : Tchilbir (œufs pochés)
Pour deux personnes
4 œufs
cinq à six cuillères de yaourt
3 à 5 gousses d’ail
une cuillère à soupe de beurre
sel, menthe sèche
piment de Cayenne
« C’était un de ces jours où
ma tante était absente, nous avons relevé nos manches pour attaquer un tchilbir. Mon oncle était le chef, et
moi le marmiton. On a aligné le matériel sur le plan de travail. Après avoir
nettoyé trois ou quatre gousses d’ail, on les a pilées avec un peu de sel dans
le mortier, puis on les a mélangées avec cinq ou six cuillères à soupe de
yaourt. On a versé ce yaourt à l’ail dans une grande assiette creuse. Pendant
ce temps l’eau avait commencé à bouillir dans la casserole, on y a cassé les
œufs, c’était le meilleur moment, les œufs ressemblaient à des méduses, une
fois plongés dans l’eau bouillante. En une à deux minutes, ils perdaient leur
transparence et devenaient tout blancs, le jaune disparaissait.
Avec mon oncle, nous avons retiré
les œufs cuits à l’aide d’une écumoire et les avons disposés sur le yaourt à
l’ail servi dans une assiette. On a fait fondre une cuillère à soupe de beurre
dans une petite poêle, lorsque le beurre a été clarifié, on l’a versé sur les
œufs couchés sur le yaourt, saupoudré de menthe sèche et de piment de Cayenne.
La vue de ce plat était merveilleuse. La nuit tombait, et on est allés sur le balcon
avec nos œufs pochés. »
Photo avec moins d’ail et plus de yaourt. Une entrée très sympa. |
Des femmes écrivains.
Hop ! je prends lien et recette ! Je vais la faire cette semaine. J'aime les œufs et avec de la menthe, du poivre et un yaourt... mmmm...
RépondreSupprimerC'est un beau billet.
Miam, ça a l'air délicieux.
RépondreSupprimerTrès simple, très bon. Mais je vous parlerai d'autres recettes, promis !
RépondreSupprimerEn matière de cuisine, je préfère que ça tombe tout prêt dans mon assiette : il m'est impossible de manipuler du foie d'agneau ou de la rate de mouton (même pas du blanc de poulet !).
RépondreSupprimerJ'aime cuisiner mais il va se passer un moment avant de me lancer dans des rates ou autres trucs !
SupprimerMoi j'ai opté pour l'oeuf cocotte !
RépondreSupprimerMais j'aime vraiment les oeufs pochés, et ta recette à l'air délicieuse !
C'est très bon - la moitié d'un yaourt suffit amplement d'ailleurs.
SupprimerJ'ai testé aussi les oeufs pochés hier et ceux-ci me semblent simples et bons, j'ai bien aimé aussi le texte qui va avec ! Bises de Sandrion
RépondreSupprimerC'est un très joli livre, même si j'ai testé trop peu de recettes.
SupprimerUne recette qui me semble très intéressante... Il faut simplement que j'ai un peu plus de courage pour cuisiner.
RépondreSupprimerLà c'est tout simple et rapide !
Supprimerooh, merci, je vais essayer, ça changera de la recette française au vin
RépondreSupprimerMoi aussi j'ai profité du week-end pour repérer une bonne recette alléchante.
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