La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



samedi 12 septembre 2015

En balade à Martigues

En attendant la rédaction des billets consacrés au Québec, étape au Sud.

Prise d'une envie de balade cet été, je me suis rendue une après-midi à Martigues.

Martigues est une petite ville des Bouches-du-Rhône qui se pare du surnom de "Venise provençale" (bienvenue dans le club des avatars vénitiens).

Au départ, j'étais attirée par les promesses du musée Ziem. Félix Ziem n'était pas un peintre provençal, mais a visiblement beaucoup apprécié Martigues au point d'y installer par deux fois au moins son atelier et de donner une toile à la ville. C'est un peintre coloriste, dont je connaissais les vues brillantes de Venise et de Marseille.
Le musée expose plusieurs peintures et dessins de Ziem. La leçon de la lumière de Turner, la touche impressionniste, pleine de mouvement et de liberté. C'est l'occasion de découvrir plusieurs de ses oeuvres (la présentation change selon les moments de l'année).
Ziem, Trabacco à la voile jaune
Éclat, lumière et couleur. Ça flamboie.
Ziem, Constantinople, caïque avec danseuse, 1870-80 (détail)
Ziem, Venise, Grand canal au clair de lune, 1880-90
 Je n'ai pas pu m'empêcher de penser au tableau londonien de Monet, Impression, soleil levant.

Le musée expose également quelques peintures fauves, objets archéologiques et objets ethnologiques. Vous pouvez lire un excellent article sur Ziem sur le blog de Peccadille.

Je me suis ensuite mise en route pour la galerie installée dans la mairie : elle fait l'histoire du site depuis la préhistoire et présente plusieurs objets archéologiques. C'est que Martigues n'est pas située exactement n'importe où : nous sommes à l'une des extrémités du canal reliant l'étang de Berre à la Méditerranée. Autant dire que l'endroit est stratégique d'un point de vue militaire, pour le commerce de marchandises et pour la pêche, depuis les sites préhistoriques, avec la proximité du gros voisin marseillais jusqu'aux installations des raffineries plus récentes.
C'est là où j'en viens à la géographie de la ville qu'il s'agit maintenant de parcourir :


Voyez comme c'est charmant ! Jusqu'à la fin du XVIe siècle, nous avions affaire à trois communes distinctes, une au Nord, l'île et une au Sud, qui ont été réunies sous l'autorité du Roi de France, qui avait besoin d'une base fiable dans le secteur. Et l'histoire de la ville peut se lire comme une histoire de ponts. L'idée étant de permettre le passage des piétons, des voitures, des bus, des camions, mais aussi des bateaux, certains étant très gros. Il y a un pont tournant et un pont levant.

Grâce à cette riche histoire et cette topographie, la balade en ville permet de voir trois églises et plusieurs façades de bâtiments très anciens.
Église de la Madeleine et le canal
Église Saint Genies au bord de l'eau
Une porte de l'église Sainte-Genies
Je compte à présent découvrir les différentes sites historiques et préhistoriques du secteur.

Point pratique si vous n'avez pas de voiture
N'allez pas à Martigues en train ! Certes, le train de la côte bleue a un trajet magnifique, mais la gare est située au milieu de nulle part. Depuis Marseille, préférez le bus n° 34 au départ de la gare.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

N’hésitez pas à me raconter vos galères de commentaire (enfin, si vous réussissez à les poster !).