Un album en demi-teinte pour moi.
Retour à Notre-Dame-des-lacs.
L’album s’ouvre par une dispute : on apprend que Marie a
« fauté » avec un homme du village. Une crise s’ouvre, suite à
laquelle Marie et son amie Jacinthe partent à Montréal. Pour le magasin et le
village s’ouvre une période difficile, car les stocks de marchandises baissent
inexorablement.
Le ton est plus triste et
dramatique que dans les albums précédents, ce qui contribue à mon impression un
peu partagée. Je crois que j’espérais aussi davantage voir le Montréal de
l’Entre-deux-guerres, à travers les yeux des deux jeunes femmes et je suis un
peu déçue sur ce point. L’album fait la part belle à quelques personnages,
comme Serge, Gaëtan et toujours le jeune curé dépassé par les événements. Le
dessin est toujours splendide, plein de douceur, de poésie et de non dit.
Magasin général, tome 6 : Ernest
Latulippe, 2010.
Ouf, la joie est de retour !
Alors que Marie et Jacinthe reviennent à Notre-Dame des lacs avec des souvenirs
plein la tête, un coupeur de bois s’est fait attaquer par un ours et il
convient d’aller le soigner.
Marie a vécu à Montréal, la
grande ville. Elle a dansé dans les cabarets, a été au cinéma, a rencontré des
hommes aussi, mais surtout, bien plus important, a découvert ce qu’était de
vivre sans s’occuper des regards des autres et des racontars. Voilà qui va
faire drôle, même si les confidences vont de pair avec les retrouvailles. Grâce
aux aventures des frères Latulippe, nous découvrons aussi la vie difficile au
fond des bois. Des tisanes contre la fièvre, de l’eau bouillie pour nettoyer
les instruments de médecine, le transport par canoë dans la rivière…
Cet album m’a beaucoup plu, car
on retrouve la richesse de cet univers. Beaucoup trop de BD à mon goût se
contentent de juxtaposer du texte et des images, alors que pour moi, le texte
et les images doivent se parler, jouer ensemble et raconter quelque chose qui n’est
ni du texte, ni de l’image, mais de la BD. C’est le cas ici, où nous pouvons
suivre plusieurs péripéties en même temps, parce que les dessins nous montrent
une partie de l’action et que les dialogues nous en suggèrent une ou deux
autres. Le thème de la surprise ramenée de Montréal pour Gaëtan est ainsi
traité de façon très brillante, de même que celui des difficultés morales du
curé. Cette technique narrative permet de rendre l’ébullition qui agite le
village et la multitude d’interactions entre personnages d’une même communauté.
Cette série BD m'intrigue, mais je n'arrive pas à me décider à la lire. J'ai peur que ça me déplaise.
RépondreSupprimerCette BD vaut surtout par son univers, par sa capacité à camper une atmosphère, et par un climat alliant douceur et mélancolie. Il ne faut pas y chercher des péripéties originales, ou une histoire prenante, ou quelque chose d'élevé.
SupprimerFaut vraiment que je découvre cette série.
RépondreSupprimerElle plaît beaucoup !
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