Piochons dans le stock de photos de l’ordinateur… Aujourd’hui des
estampes de Kuniyoshi que j’ai pu voir lors d’une exposition récente au Petit Palais.
Cet artiste japonais a été actif durant la première moitié du XIXe siècle (sa fiche Wiki).
Cerisiers en fleur à la tombée de la nuit |
Mousson d'été |
Donc… quand on s’émerveille de la finesse et de la complexité du dessin, il faut se rappeler que c’est du bois.
Le rouge appliqué en grands motifs géométriques et une ligne noire si expressive
Et puis il y a les couleurs. Les Japonais avaient mis au point une technique permettant de multiplier les couleurs à moindre coût. Mais pour chaque estampe, il faut prévoir une planche pour le dessin général, et plusieurs planches correspondant à différentes portions de l’image et qui sont colorées. Un art minutieux. De cette manière, chaque estampe peut être tirée à environ 300 exemplaires.
Alors, on admire l’art, l’inventivité, la création.
Le Vendeur d'articles funéraires. Le succès de Kuniyoshi vient aussi de ces motifs macabres traités de façon surprenante. Ici les têtes de mort recouvrent le vendeur et les geta deviennent une sorte d'enseigne pendue au sabre.
De nombreuses représentations de combats spectaculaires, de dieu ou de héros contre des monstres terrestres, aériens ou aquatiques, ou contre des fantômes ou des squelettes ou des animaux gigantesques. Ici Le Combat de Kintarô contre la carpe géante (estampe de 1836) : un enfant aux pouvoirs surnaturels lutte contre une carpe plus grande que lui. L'écume retombe en gouttelettes blanches et la transparence de l'eau est également traduite.
Deux autres combats menés par des guerriers.
Un magnifique monstre. Kuniyoshi est très inventif dans l'évocation de ses créatures. Et puis les animaux peuvent parfaitement singer les hommes, ce qui explique que des carpes puissent mener un radeau, comme dans une estampe tout ce qu'il y a de plus traditionnel. Ces bateliers poissons sont en l'occurrence fort poétiques et très élégants, mais certaines oeuvres sont plus potaches.
Une allégorie de l'été avec cette mangeuse de pastèque. Le visage de la jeune femme traduit par avance le plaisir qu'elle ressentira quand le jus bien frais lui coulera dans la bouche.
Que c'est beau !
RépondreSupprimerJe suis passée également voir cette expo, un peu par hasard... Je sortais du Grand Palais où je venais de voir Vigée le Brun.
Par hasard ? Ah moi je l'avais bien repérée !
SupprimerNous étions venus voir Picasso et Vigée. Alors qu'il y avait un monde fou dans ces deux expos, au Petit Palais il n'y avait personne.
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