Ambrose Bierce, Les Fables de Zambri, traduit de
l’américain par Thierry Beauchamp, édité en France au Dilettante, parution
originale 1874.
Comme un loup étanchait sa soif
dans un ruisseau, un agneau s’éloigna de son berger et descendit dans sa
direction. Il le contourna avec ostentation et s’abreuva un peu en aval.
« Veuillez noter que l’eau
remonte rarement son courant et qu’il n’y a donc aucun risque pour que je
souille le ruisseau à l’endroit où vous vous trouvez – à supposer que mon
museau ne soit pas plus propre que le vôtre, ce qu’il est. Vous n’avez donc pas
la moindre raison de m’assassiner.
- J’ignorais
qu’il me fallait une raison pour aimer les côtelettes, répliqua le loup, cela
ne m’avait jamais paru nécessaire. »
Et il se reput de l’agneau avec
une satisfaction évidente.
L’objectif de cette fable est de
vous convaincre qu’en cas de ressemblance entre deux histoires, l’une n’a pas
forcément besoin d’être un plagiat de l’autre.
Destination PAL – la liste complète des lectures d’été.
Je suis en vadrouille. Je vous laisse avec quelques fables zambriennes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires sont "modérés" en espérant ne plus avoir droit à compter les escaliers et les feux rouges (Blogspot enquiquine le monde). Si le compte Google ne marche pas, vous pouvez juste indiquer votre prénom (et croisez les doigts). Merci !