Dustin Long, Icelander, traduit de l’américain par Audrey Coussy, parution
originale 2006, édité en France chez Asphalte.
Le début du roman nécessite un
peu de concentration, car Notre Héroïne (c’est le nom du personnage principal)
est déjà bien connue de tout le monde grâce à une série de romans policiers.
Nous voici donc confrontés au (soi-disant) énième tome d’une série et nous
sommes censés connaître déjà un peu tout le monde. Cela vaut le coup de s’accrocher,
car figurez-vous que l’amant et le chien de Notre Héroïne ont disparu, tandis
qu’une de ses amies vient de se faire assassiner. L’action prend place dans une
ville d’Islande, sachant qu’un royaume souterrain et mystérieux a été découvert
quelques dizaines d’années auparavant (normalement, vous n’avez rien compris).
- Eh, minute papillon : vous êtes bien qui je pense que vous êtes ? Je veux dire, vous ne portez pas juste un déguisement, hein ?
- Si vous pensez que je ressemble à quelqu’un en qui d’autres pourraient avoir envie de se déguiser, alors je suis probablement celle que vous pensez, dit-elle en se relevant et brossant la neige de ses vêtements.
Homer, Chasse au renard (pas arctique), 1893, PAFA, M&M. |
Ce roman fleure bon le comics, le roman d’aventure qui n’en
finit pas, avec des clins d’œil à Shakespeare (coucou Jasper Fforde et Thursday Next) et aux complots paranoïaques (coucou Thomas Pychon), d’autant que le
texte principal est commenté par un narrateur omniscient qui nous dit que tout
est faux. C’est extrêmement distrayant. Il y a des méchants mystérieux qui
sortent du sol, des guerriers qui se font remarquer par leur silence (pratique
pour les repérer), beaucoup de bière et de neige, des fourrures de renard, mais aussi des teckels de compétition.
Le lecteur est un peu perdu et se
laisser mener par le bout du nez, pour son plus grand bonheur.
Notre intuition nous avait menés
dans cette direction depuis le début, et aucune preuve contraire ne s’était
pour l’instant manifestée pour nous en dissuader ; plus nous suivions le
fil des indices, plus il devenait manifeste que notre solution était la seule
et unique possible à l’énigme tacite que nous cherchions à résoudre.
J’avais déjà lu ce roman, mais
mon précédent billet ne me semble pas terrible (je ne suis pas certaine que
celui-ci soit beaucoup mieux). Grâce à cette relecture, je participe à « Un mois, un éditeur » qui met en avant les éditions Asphalte pour le mois de
septembre.
Merci !! Mais si il est très bien ton billet, tout à fait intrigant car c'est vrai, on ne comprend pas grand-chose à l'histoire telle que tu la racontes :-D
RépondreSupprimerTu es bien aimable. C'est un roman où tout est fait pour embrouiller le lecteur.
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