La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



vendredi 15 septembre 2017

La typographie ne peut retranscrire l’essence de nos cris subséquents.

Dustin Long, Icelander, traduit de l’américain par Audrey Coussy, parution originale 2006, édité en France chez Asphalte.

Le début du roman nécessite un peu de concentration, car Notre Héroïne (c’est le nom du personnage principal) est déjà bien connue de tout le monde grâce à une série de romans policiers. Nous voici donc confrontés au (soi-disant) énième tome d’une série et nous sommes censés connaître déjà un peu tout le monde. Cela vaut le coup de s’accrocher, car figurez-vous que l’amant et le chien de Notre Héroïne ont disparu, tandis qu’une de ses amies vient de se faire assassiner. L’action prend place dans une ville d’Islande, sachant qu’un royaume souterrain et mystérieux a été découvert quelques dizaines d’années auparavant (normalement, vous n’avez rien compris).

- Eh, minute papillon : vous êtes bien qui je pense que vous êtes ? Je veux dire, vous ne portez pas juste un déguisement, hein ?
- Si vous pensez que je ressemble à quelqu’un en qui d’autres pourraient avoir envie de se déguiser, alors je suis probablement celle que vous pensez, dit-elle en se relevant et brossant la neige de ses vêtements.
Homer, Chasse au renard (pas arctique), 1893, PAFA, M&M.

Ce roman fleure bon le comics, le roman d’aventure qui n’en finit pas, avec des clins d’œil à Shakespeare (coucou Jasper Fforde et Thursday Next) et aux complots paranoïaques (coucou Thomas Pychon), d’autant que le texte principal est commenté par un narrateur omniscient qui nous dit que tout est faux. C’est extrêmement distrayant. Il y a des méchants mystérieux qui sortent du sol, des guerriers qui se font remarquer par leur silence (pratique pour les repérer), beaucoup de bière et de neige, des fourrures de renard, mais aussi des teckels de compétition.
Le lecteur est un peu perdu et se laisser mener par le bout du nez, pour son plus grand bonheur.

Notre intuition nous avait menés dans cette direction depuis le début, et aucune preuve contraire ne s’était pour l’instant manifestée pour nous en dissuader ; plus nous suivions le fil des indices, plus il devenait manifeste que notre solution était la seule et unique possible à l’énigme tacite que nous cherchions à résoudre.

J’avais déjà lu ce roman, mais mon précédent billet ne me semble pas terrible (je ne suis pas certaine que celui-ci soit beaucoup mieux). Grâce à cette relecture, je participe à « Un mois, un éditeur » qui met en avant les éditions Asphalte pour le mois de septembre.

2 commentaires:

Sandrine a dit…

Merci !! Mais si il est très bien ton billet, tout à fait intrigant car c'est vrai, on ne comprend pas grand-chose à l'histoire telle que tu la racontes :-D

nathalie a dit…

Tu es bien aimable. C'est un roman où tout est fait pour embrouiller le lecteur.