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samedi 2 décembre 2017

La peinture américaine à ses débuts

En deux semaines à New York et Philadelphie, nous avons vu beaucoup beaucoup de musées. Et beaucoup beaucoup beaucoup, mais vraiment beaucoup, de peinture impressionniste / fauve / cubiste /plutôt européenne. Quelques jours supplémentaires nous auraient permis de découvrir un peu plus de peinture américaine, mais ce n’est pas grave, on y retournera !

Aujourd’hui, la peinture américaine ancienne, celle des débuts, quand il n’existait pas encore d’école de peinture aux États-Unis, quand les artistes faisaient comme ils le pouvaient et quand ils n’avaient pas les moyens du voyage en Europe.

Direction le Metropolitan et ses cartels si bien documentés.

Prince Demah Barnes était un peintre noir et esclave, appartenant à un marchand (Henry Barnes). Son propriétaire l’emmena à Londres en 1771, pour qu’il puisse perfectionner son talent. C’est le seul peintre esclave actuellement connu qui travaillait avant la guerre d’Indépendance, au temps des 13 colonies. On connaît trois tableaux de lui.

Portrait par P. D. Barnes, conservé au Met.
Rufus Hathaway (1770-1822) a d’abord eu une carrière de peintre itinérant dans le Massachusetts, vers 1790-1796, avant de poursuivre une carrière de médecin. L’histoire ne dit pas s’il fut meilleur médecin que peintre.

Portrait par R. Hathaway, conservé au Met.
Edward Hicks (1780-1849) est très représenté dans les musées et a un style bien reconnaissable. Peintre et Quaker, il a abondamment représenté un extrait du Livre d’Isaïe : « Le Loup habitera avec l’agneau et le léopard s’allongera avec l’enfant etc. »  Un peintre naïf qui nous a bien plu !

Hicks, L'Arche de Noé, musée de Philadelphie.
Hicks, Le Royaume de Paix, Brooklyn museum.
Hicks, Le Royaume de Paix, Met.
Hicks, Le traité de Penn, Met.
La boîte à outils (conservée au Met) d’un peintre itinérant, spécialisé dans les miniatures.




Joshua Johnson (vers 1763-1824), premier peintre afro-américain qui eut une carrière d'artiste professionnel. Il travaillait dans la région de Baltimore. Né esclave, il fut affranchi et s’établit comme portraitiste et enlumineur. Son œuvre a été redécouvert dans les années 1950 et a inspiré le courant folk.

J. Johnson, Portrait d'enfant, Met.
 Bien sûr, de nombres peintres américains ont représenté les grands espaces, les forêts et les prairies, ainsi que la vie dans l’Ouest, mais c’est bien moins original.

J’avoue avoir été très intéressée par ces artistes autodidactes, formés on ne sait comment, qui ont dû se heurter à de nombreuses difficultés (matérielles et sociales notamment), en particulier pour ce qui concerne les esclaves ou les artistes itinérants. Leur œuvre est aujourd’hui mal connu, empreint d’une maladresse et d’un charme naïf. Je suis tout à fait curieuse d’en savoir plus (il y aurait des livres sur le sujet ?).

Tous les billets sur le voyage à New York et Philadelphie : prologue ; les gratte-ciel ; les rues de brique ; le métronew-yorkais ; Statue de la Liberté et Ellis Island ; visite de Philadelphie ; parcours historique à Philadelphie.

6 commentaires:

  1. que de découvertes, merci!
    Bon week-end!

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  2. C'est particulièrement intéressant et curieux. Ils ont une façon étrange de peindre les personnages.

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    1. "étrange" = maladroite. Ils n'avaient pas suivi de cours dans les académies des beaux-arts ! D'où cette naïveté.

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  3. Je découvre le blog et tous ces peintres américains aujourd'hui. Étonnant, intéressant et ravie de ces découvertes.

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    1. Je ne les connaissais pas du tout ! Heureusement les cartels du Metropolitan sont très bien faits.

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