Jirô Taniguchi, Le Journal de mon père, parution originale en 1995, traduit du
japonais par Marie-Françoise Monthiers, édité (avec un sens de lecture occidental)
par Casterman, lettrage par Jean-Luc Ruault.
Une histoire en trois volumes qui
débute à la mort du père du narrateur. Celui-ci se rend à la veillée funèbre
alors qu’il n’est jamais revenu chez lui depuis des années. Discutant avec la
famille et se plongeant dans ses souvenirs, il raconte doucement l’histoire de
son père et de ses parents, dans une petite ville du Japon de l’après-guerre.
On assiste, avec beaucoup de
pudeur et de douceur, au long récit familial sans événements extraordinaires. Un
coiffeur, un incendie, un pays où les femmes ne travaillent pas et où les fils
sont censés reprendre le métier paternel, un chien adoré, des mariages arrangés
et plein d’amour. Le narrateur s’est éloigné de sa famille sans vraiment savoir
pourquoi, il s’est enfermé en lui-même et en des incompréhensions. C’est l’histoire
de retrouvailles tardives.
C’est le Japon intime qui se
dévoile devant nous, avec beaucoup d’émotions et de délicatesse.
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