La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



mercredi 7 mars 2018

Je me revois, enfant, un après-midi de printemps, en train de jouer assis sur le plancher du salon de coiffure de mon père.

Jirô Taniguchi, Le Journal de mon père, parution originale en 1995, traduit du japonais par Marie-Françoise Monthiers, édité (avec un sens de lecture occidental) par Casterman, lettrage par Jean-Luc Ruault.

Une histoire en trois volumes qui débute à la mort du père du narrateur. Celui-ci se rend à la veillée funèbre alors qu’il n’est jamais revenu chez lui depuis des années. Discutant avec la famille et se plongeant dans ses souvenirs, il raconte doucement l’histoire de son père et de ses parents, dans une petite ville du Japon de l’après-guerre.
On assiste, avec beaucoup de pudeur et de douceur, au long récit familial sans événements extraordinaires. Un coiffeur, un incendie, un pays où les femmes ne travaillent pas et où les fils sont censés reprendre le métier paternel, un chien adoré, des mariages arrangés et plein d’amour. Le narrateur s’est éloigné de sa famille sans vraiment savoir pourquoi, il s’est enfermé en lui-même et en des incompréhensions. C’est l’histoire de retrouvailles tardives.
C’est le Japon intime qui se dévoile devant nous, avec beaucoup d’émotions et de délicatesse.





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