La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



lundi 19 mars 2018

Salon du livre de Paris 2018

Cette année encore je me suis rendue au Salon du Livre de Paris, cette grosse foire au livre bruyante et fatigante. Il manque toujours certains petits éditeurs, absents du Salon depuis plusieurs années (où êtes-vous Tristam, Dystopia, Requins marteaux ?) et il n’y avait pas de square culinaire (mais enfin les livres de cuisine c’est la vie !) mais PACA a à nouveau un stand digne de ce nom et ça, ça fait plaisir.
Mais alors, pourquoi y aller ? Pour y voir mes amis, la bande à VendrediLecture. Ces quelques heures passées ensemble chaque année valent de l’or. C’est un pur plaisir de se retrouver pour bavarder et rigoler et manger nos sandwichs.
Je ne comptais pas forcément vous parler de mes très nombreux achats, mais Lili a su me prendre dans le sens du poil en soulignant que c’était chouette de ne pas voir les mêmes titres que partout. La flatterie, ça marche. Donc, c’est parti.
Microfilm d’Emmanuel Villin chez Asphalte. Les filles d’Asphalte sont des copines, donc je leur achète un livre tous les ans. J’avais repéré celui-ci où il est question d’une mystérieuse Fondation pour la paix continentale installée Place Vendôme.
 Max et les maximonstres de Maurice Sendak à l’École des loisirs. Un classique. J’avais vraiment apprécié les dessins de Sendak dans Prosper-Bobik et je suis très contente de retrouver son graphisme.
Petrograd an 1919 de Zinaïda Hippius aux éditions Interférences. Un petit éditeur et un livre avec une très belle couverture. Il s’agit de notes d’une femme de lettres racontant la vie quotidienne à Petrograd en 1919, en pleine guerre civile et en pleine famine.
Passage au stand de Ginkgo, un éditeur apprécié sur ce blog. Tout d’abord Le Tour du monde d’un Barcelonnette, récit écrit par Émile Chabrand (1843-1893), un gars de Barcelonnette, naturaliste et ethnographe, qui a voyagé au Mexique et en Asie. Puis Journal d’un voyage en Amérique de Morris Birkbeck, quaker abolitionniste qui voyage dans les États Unis de 1820.
Je commence à être un peu chargée, mais c’est d’un pas gaillard que je me rends sur le stand de la BnF. Je trouve le dernier numéro de la revue de la BnF consacrée aux montres et qui a été en partie coordonnée par un ami (il faisait partie de mes objectifs). Et aussi pour la route L’Énigme de Givreuse de J.-H. Rosny l’aîné, qui n’a pas commis que des choses préhistoriques, mais aussi un peu de SF (bon, j’avoue, j’aurais pu l’acheter en numérique, mais au diable l’avarice).
Passage en Pays de la Loire, une région où le livre semble bien soutenu si j’en juge par la richesse des stands, des revues et des diverses manifestations. Là, je décide de laisser une dernière chance à la Meet. La Meet ? Un lieu de Saint-Nazaire où sont accueillis des écrivains étrangers et qui publient des livres bilingues. Le premier que j’ai lu, Contes cannibales, m’avait beaucoup plu, mais les suivants... bof. Donc une chance est laissée à Edwin Madrid (Équateur) de me convaincre avec Au Sud de l’Équateur, petit roman où il est question de Gauguin et des Galápagos.
L’heure du sandwich, des chips, des tomates cerises, de récupérer un compère de VL et de repartir à l’assaut.
Nouvelle déambulation et arrêt traditionnel chez Anacharsis, là aussi un éditeur que j’aime beaucoup. Comme je ne sais plus très bien ce que je possède déjà, je reste raisonnable (sic) et je ne repars qu’avec un seul titre : Les Derniers conquistadors - La non-conquête du Cambodge. Il s’agit du récit de Gabriel Quiroga, un dominicain espagnol du XVIe siècle, tentant de convaincre le roi d’Espagne de conquérir le Cambodge (alors qu’ils se sont pris un fiasco pas possible) (non mais ça a l’air bien !).
Petit détour par les stands de PACA et de Nouvelle Aquitaine - sans rien acheter.
Puis le stand du Québec. Je prends Les Excursions de l’écureuil de Gyrđir Elíasson, un auteur islandais. D’abord l’éditeur québécois (La Peuplade) est charmant, puis la couverture est adorable et c’est l’histoire d’un petit garçon qui voit des animaux partout et qui devient un écureuil.
Nous nous affalons au stand de l’Alsace-Lorraine où il y a peu d’éditeurs, mais plein de sièges. Et puis rentrage maison, repos, tartiflette.
Le lendemain, il neige. Mais je crains degun, j’y retourne. 
Une femme chez les chasseurs de têtes, récits de Titaÿna, chez Marchialy. Une femme journaliste qui a voyagé en Indonésie, en Perse, aux États Unis vers 1920. Un livre que j’avais repéré et qui a l’air très intéressant.
La Remontrance du tigre, des textes du XVIIIe de Park Ji-Won, édité par Decrescenzo. Decrescenzo est un éditeur de Fuveau (un bled à côté d’Aix-en-Provence) spécialisé dans la littérature coréenne, mais qui extrêmement mal distribué à Marseille. Je suis obligée d’acheter ses livres à Paris et ce n’est vraiment pas normal - libraires marseillais, faites votre boulot, merci !
Enfin, dernière étape au stand de la Wallonie. La forêt entre les deux de Mélanie Rutten, chez MeMo qui fait de très beaux albums. J’avais repéré un autre livre de cette dessinatrice chez Delphine. Et La Cité de l’indicible peur de Jean Ray, un classique de la littérature belge, chez Alma.
Puis, repos. Ma devise du week-end fut donc « être raisonnable, c’est surfait ».


En combien d’années vais-je lire tout ça ?












8 commentaires:

  1. Ah ah j'ai adoré ton billet, et ta devise... Tu as dû remarqué que j'aurais pu arborer la même ce week-end ;-) Heureusement que je n'y ai pas passé deux jours ! Mais il est vrai que j'ai regretté de ne pas être passée chez certains éditeurs. Peut-être l'an prochain ? ;-)
    Belle moisson pour toi comme le dit Ingannmic !

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  2. Ah Journal d'un voyage en Amérique! Lu! J'aime bien l'éditeur aussi.

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    1. Ah c'est vrai que tu es aussi une lectrice Ginkgo !

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  3. Ahah je suis ravie de t'avoir poussée à rédiger ce billet ! Désolée d'arriver si tard, du coup, pour m'en apercevoir ! Clairement, ta moisson sort des sentiers battus et ça fait plaisir ! J'ai hâte de t'entendre parler de tous ces titres inconnus à mon bataillon !

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    1. Merci à toi ! Pour la lecture, il faudra être patient en revanche.

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