Cette année encore je me suis rendue au Salon du Livre de Paris, cette
grosse foire au livre bruyante et fatigante. Il manque toujours certains petits
éditeurs, absents du Salon depuis plusieurs années (où êtes-vous Tristam,
Dystopia, Requins marteaux ?) et il n’y avait pas de square culinaire (mais
enfin les livres de cuisine c’est la vie !) mais PACA a à nouveau un stand
digne de ce nom et ça, ça fait plaisir.
Mais alors, pourquoi y aller ? Pour y voir mes amis, la bande à
VendrediLecture. Ces quelques heures passées ensemble chaque année valent
de l’or. C’est un pur plaisir de se retrouver pour bavarder et rigoler et
manger nos sandwichs.
Je ne comptais pas forcément vous parler de mes très
nombreux achats, mais Lili a su me prendre dans le sens du poil
en soulignant que c’était chouette de ne pas voir les mêmes titres que partout.
La flatterie, ça marche. Donc, c’est parti.
Microfilm d’Emmanuel
Villin chez Asphalte. Les
filles d’Asphalte sont des copines, donc je leur achète un livre tous les ans.
J’avais repéré celui-ci où il est question d’une mystérieuse Fondation pour la
paix continentale installée Place Vendôme.
Max et les maximonstres de Maurice Sendak à l’École des loisirs. Un
classique. J’avais vraiment apprécié les dessins de Sendak dans Prosper-Bobik et je suis très contente de retrouver
son graphisme.
Petrograd an 1919 de Zinaïda Hippius aux éditions Interférences. Un petit éditeur
et un livre avec une très belle couverture. Il s’agit de notes d’une femme de
lettres racontant la vie quotidienne à Petrograd en 1919, en pleine guerre
civile et en pleine famine.
Passage au stand de Ginkgo,
un éditeur apprécié sur ce blog. Tout d’abord Le
Tour du monde d’un Barcelonnette, récit écrit par Émile Chabrand
(1843-1893), un gars de Barcelonnette, naturaliste et ethnographe, qui a voyagé
au Mexique et en Asie. Puis Journal
d’un voyage en Amérique de
Morris Birkbeck, quaker abolitionniste qui voyage dans les États Unis de 1820.
Je commence à être un peu chargée, mais c’est d’un pas
gaillard que je me rends sur le stand de la BnF.
Je trouve le dernier numéro de la revue de la BnF consacrée aux montres et qui
a été en partie coordonnée par un ami (il faisait partie de mes objectifs). Et
aussi pour la route L’Énigme
de Givreuse de J.-H. Rosny
l’aîné, qui n’a pas commis que des choses préhistoriques, mais aussi un peu de
SF (bon, j’avoue, j’aurais pu l’acheter en numérique, mais au diable
l’avarice).
Passage en Pays de la Loire, une région où le livre
semble bien soutenu si j’en juge par la richesse des stands, des revues et des
diverses manifestations. Là, je décide de laisser une dernière chance à la
Meet. La Meet ? Un lieu de Saint-Nazaire où sont
accueillis des écrivains étrangers et qui publient des livres bilingues. Le
premier que j’ai lu, Contes
cannibales, m’avait beaucoup plu, mais les suivants... bof. Donc une
chance est laissée à Edwin Madrid (Équateur) de me convaincre avec Au Sud de l’Équateur, petit
roman où il est question de Gauguin et des Galápagos.
L’heure du sandwich, des chips, des tomates cerises, de
récupérer un compère de VL et de repartir à l’assaut.
Nouvelle déambulation et arrêt traditionnel chez Anacharsis, là aussi un éditeur
que j’aime beaucoup. Comme je ne sais plus très bien ce que je possède déjà, je
reste raisonnable (sic) et je ne repars qu’avec un seul titre : Les Derniers conquistadors - La
non-conquête du Cambodge. Il s’agit du récit de Gabriel Quiroga, un dominicain
espagnol du XVIe siècle, tentant de convaincre le roi d’Espagne de conquérir le
Cambodge (alors qu’ils se sont pris un fiasco pas possible) (non mais ça a
l’air bien !).
Petit détour par les stands de PACA et de Nouvelle
Aquitaine - sans rien acheter.
Puis le stand du Québec.
Je prends Les Excursions de
l’écureuil de Gyrđir
Elíasson, un auteur islandais. D’abord l’éditeur québécois (La Peuplade) est
charmant, puis la couverture est adorable et c’est l’histoire d’un petit garçon
qui voit des animaux partout et qui devient un écureuil.
Nous nous affalons au stand de l’Alsace-Lorraine où il y
a peu d’éditeurs, mais plein de sièges. Et puis rentrage maison, repos,
tartiflette.
Le lendemain, il neige. Mais je crains degun, j’y
retourne.
Une femme chez les chasseurs de têtes, récits de Titaÿna, chez Marchialy. Une femme
journaliste qui a voyagé en Indonésie, en Perse, aux États Unis vers 1920. Un
livre que j’avais repéré et qui a l’air très intéressant.
La Remontrance du tigre, des textes du XVIIIe de Park Ji-Won, édité par Decrescenzo. Decrescenzo est un
éditeur de Fuveau (un bled à côté d’Aix-en-Provence) spécialisé dans la
littérature coréenne, mais qui extrêmement mal distribué à Marseille. Je suis
obligée d’acheter ses livres à Paris et ce n’est vraiment pas normal -
libraires marseillais, faites votre boulot, merci !
Enfin, dernière étape au stand de la Wallonie. La forêt entre les deux de Mélanie Rutten, chez MeMo qui fait de très beaux albums. J’avais
repéré un autre livre de cette dessinatrice chez Delphine.
Et La Cité de l’indicible peur de Jean Ray, un classique de la
littérature belge, chez Alma.
Puis, repos. Ma devise du week-end fut donc « être
raisonnable, c’est surfait ».
En combien d’années vais-je lire tout ça ?
Belle moisson !
RépondreSupprimerExactement.
SupprimerAh ah j'ai adoré ton billet, et ta devise... Tu as dû remarqué que j'aurais pu arborer la même ce week-end ;-) Heureusement que je n'y ai pas passé deux jours ! Mais il est vrai que j'ai regretté de ne pas être passée chez certains éditeurs. Peut-être l'an prochain ? ;-)
RépondreSupprimerBelle moisson pour toi comme le dit Ingannmic !
J'avoue que je suis assez fière de moi en effet.
SupprimerAh Journal d'un voyage en Amérique! Lu! J'aime bien l'éditeur aussi.
RépondreSupprimerAh c'est vrai que tu es aussi une lectrice Ginkgo !
SupprimerAhah je suis ravie de t'avoir poussée à rédiger ce billet ! Désolée d'arriver si tard, du coup, pour m'en apercevoir ! Clairement, ta moisson sort des sentiers battus et ça fait plaisir ! J'ai hâte de t'entendre parler de tous ces titres inconnus à mon bataillon !
RépondreSupprimerMerci à toi ! Pour la lecture, il faudra être patient en revanche.
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