Honoré de Balzac, deux titres.
Une
double famille, 1830.
Une longue nouvelle assez touchante qui
raconte les déboires amoureux d’un homme. Le début est tout à fait touchant et
charmant, j’ai trouvé la fin bien cruelle. On y retrouve la dureté habituelle de
Balzac contre les dévots et les bigots.
Amusant : il est question de la
détestable année 1816 où le pain a été si cher (la fameuse année sans été).
Les
Paysans, 1844.
Il s’agit d’une intrigue opposant les
« Bourguignons » (des paysans, mais pas seulement, des gens du
terroir dirait-on) et des bourgeois « parisiens » pour s’accaparer
une terre et un petit château. Les portraits sont très réussis, notamment la
transcription du parler paysan, et contiennent beaucoup d’humour. Toutefois,
une fois encore, le roman est prisonnier d’une thèse (moi aussi je connais des
paysans dont on dit qu’ils aimeraient labourer la route, mais la peinture de
Balzac est vraiment trop déplaisante) et d’un complot écrit d’avance. Je
préfère quand les personnages ont plus de liberté et qu’ils s’emparent du
romancier.
C’est dommage car quelles formules
réussies, quelles trouvailles, quand il veut !
Ah dame ! nous sommes si bêtes,
nous aut’pésans, que nous finissons
par entendre les bêtes. V’là comme nous ferons. Quand la loute voudra s’en
revenir chez elle, nous l’effrayerons ici, vous l’effrayerez là-bas ;
effrayée par nous, effrayée par vous, elle se jettera sur le bord ; si
elle prend la voie de tarre, elle est perdue. Ça ne peut pas marcher ;
c’est fait pour la nage avec leurs pattes d’oie.
Le praticien n’était pas rouge, mais
écarlate. Sa face, comme certaines parties tropicales du globe, éclatait sur
plusieurs points par de petits volcans desséchés qui dessinaient de ces mousses
plates et vertes appelées assez poétiquement par Fourchon des fleurs de vin.
Balzac redevient à la mode? Deux articles le m^me jour
RépondreSupprimerJe pense plutôt qu'il est indémodable.
Supprimerj'ai beaucoup aimé la double famille, quand on voit se thème abordé dans les séries policières on imagine mal que Balzac avait déjà traité ça !
RépondreSupprimerLes paysans je n'ai pas lu, j'avais lu avec effroi la Terre de Zola et je dois dire que le monde paysan vu ainsi est effrayant, vu ton avis un peu mitigé je ne vais pas me précipiter
Moi en effet j'ai laissé tomber en cours de route, c'est pas permis d'être aussi méprisant envers les paysans.
SupprimerBalzac!!! Mais il passait sa vie à écrire! (en fait, oui, pas loin ^_^)
RépondreSupprimerÇa se trouve, c'était même son métier !
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