La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



samedi 16 novembre 2019

L’art contemporain Inuit

Retour dans le grand Nord pour cette semaine...
Les Inuits, que l’on n’appelle plus Esquimaux, vivent au Canada, au Groenland et aux États-Unis. Au Canada, a été créé en 1999 le territoire du Nunavut, territoire conçu comme une sorte de patrie pour les Inuits canadiens. Ils font partie des peuples autochtones canadiens, au même titre que les Premières nations et les Métis. Ce peuple couvre un immense territoire et présente une grande diversité culturelle (ça paraît logique).
Le musée des beaux-arts du Canada (que j’appelle toujours à tort musée des beaux-arts d’Ottawa) et le musée de l'histoire du Canada (à Hull) présentent une jolie collection d’œuvres contemporaines fabriquées par des artistes Inuits. Notez que les musées de Québec (City) exposent également de très nombreuses sculptures. Notez également qu'il existe des débats tout à fait fondés quant à la qualification à attribuer à ces oeuvres d'art : art contemporain tout court ? Art inuit à cause des sujets et des matériaux ? Les mêmes débats concernent l'art "aborigène" "contemporain" pour les mêmes raisons. À garder en tête, ce qui ne nous empêche pas d'admirer !
Ma première photo n'est pas du tout contemporaine, mais il s'agit d'un objet extraordinaire et il fallait absolument que je vous le montre : la représentation d'un navire européen (avec ses mats, son marin, sa proue figurative) produite par un sculpteur inuit inconnu. Une oeuvre en bois datant du XVIe siècle, conservée au musée canadien de l'histoire. Tout à fait fascinante !
K. Ashevak, Le hibou enchanté, 1960, lithographie, BA Ottawa.
D. Atchealak, Joueur de tambour, 1974, os de baleine, pierre, bois de caribou et peau de phoque (BA Ottawa). Une magnifique ronde-bosse : vous pouvez tourner et à chaque fois le point de vue change, c'est extrêmement virtuose.
J. Irqumia, Pêcheuse, 1963, lithographie, Ottawa BA. Mais quel graphisme ! Quel sens de la ligne !
N. Echalook, Trois loutres, 1972, lithographie Ottawa BA.
Parce que les loutres, c'est chouette.
O. Ipeelee, Caribou à genoux, 1969, pierre, Musée canadien de l'histoire.
Rendu très réaliste des mouvements et attitudes des animaux.
O. Ipeelee, Morse, 1974, pierre, Musée canadien de l'histoire.
S. Ipellie, Boeuf musqué, 1980, pierre et os, Musée canadien de l'histoire.
C'est beau, non ?
La semaine dernière, je vous proposais de rencontrer la culture dorsétienne.
Les prochains billets du week-end seront consacrés à des peintres.

4 commentaires:

Dominique a dit…

j'adore ce morse que l'on imagine installé sur la banquise

nathalie a dit…

Oui ! Ces sculptures sont à la fois schématiques et réalistes, pleines de vérité dans leur interprétation.

miriam a dit…

les trois derniers en pierre à savon sont vraiment très beaux

nathalie a dit…

Oui, je les aime beaucoup aussi.