La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



dimanche 8 décembre 2019

Jean-Jacques Lequeu

Lequeu, Deux têtes grimaçantes, sans doute des autoportraits, dessins, BNF.

L’année dernière, le Petit Palais a consacré une exposition à Lequeu, essentiellement à partir des collections de la BnF. Mais de qui s’agit-il ?
Jean-Jacques Lequeu (1757-1826)
D’un architecte qui n’a pas construit en dur. Il a collaboré avec deux membres de la famille Soufflot. Il est l’auteur des esquisses d’un hôtel particulier et de deux petits pavillons (des folies) situés près de Rouen. Il participe à l’aménagement du Champ de Mars à l’occasion de la fête de la Fédération du 14 juillet 1791. Il propose divers projets de monuments à la Nation pendant la Révolution, sans jamais être retenu. Et c'est tout.
Ses talents de dessinateur lui valent d’être recruté au bureau du Cadastre pendant la Révolution. Il poursuit sa carrière de bureaucrate au sein du ministère de l’Intérieur.
Il a laissé des monceaux de dessins ! Il est l’auteur d’une architecture de papier, fantastique, utopique, impossible, surchargée de signes et de symboles. Les dessins sont recueillis dans vaste album, L’Architecture civile. Le tout noyé sous une masse d’annotations les plus diverses. Architecture, anatomie, carte, érotisme... et autoportraits grimaçants.

À gauche, Élévation et coupue d'un temple à l'Égalité, 1794. Oui, c'est un sujet à la mode en pleine Révolution. Vous souvenez-vous de Claude-Nicolas Ledoux ?
À droite, un autel à la grecque, 1821. Vous voyez la page envahie par les annotations.

Lequeu, Caverne des jardins d'Isis rituel d'initiation maçonnique. L'époque est aux rituels francs-maçons et assimilés. Un goût prononcé pour la grotte au fond de laquelle se niche une belle déesse nue...

Lequeu, Chaumière du chef de l'île des hommes de la Nature.

Mais quelle est cette vache ?
En haut : L'étable du parc des plaisirs de la chasse, et oui en forme de vache !
En bas : La laiterie et le poulailler.

Ce qu'elle voit en songe, 1794, ou comment allier la veine érotique au goût pour l'antiquité.

Il est libre, 1798. L'oiseau-lyre s'envole... Toutes vos interprétations sont libres.

Un peu fou peut-être.
Vous pouvez lire l'article de Peccadille qui est bien fichu pour vous présenter le bonhomme.

2 commentaires:

Cleanthe a dit…

J'avais bien aimé l'exposition du Petit Palais consacrée à ce dessinateur singulier. D'ailleurs je dois dire que j'apprécie toujours particulièrement les expositions d'art graphique de ce musée.

nathalie a dit…

Oui ils ont une très bonne programmation ! Je vais sûrement aller voir l'expo sur Giordano aussi.