Dernière visite francilienne pour ce tour de France touristique : sur les pas de Maurice Denis !
Le musée départemental (= du Département des Yvelines) Maurice Denis est à Saint-Germain-en-Laye. Il s’agit d’un ancien hôpital du XVIIe siècle, devenu ensuite prieuré jésuite, jusqu’à l’expulsion de la communauté au début du XXe siècle.
Denis a grandi à St-Germain. Il a abondamment parcouru le château et la forêt. Il y a installé un atelier, s’est marié, etc. Il acquiert le prieuré en 1914. Il rêvait depuis longtemps de rénover la chapelle, par la réalisation d’un ambitieux décor religieux, sans contrainte de commande. Il emménage alors dans les lieux avec sa famille.
Vue générale de la chapelle. Maurice Denis a réalisé les peintures des voûtes et des murs et les vitraux, ainsi que le chemin de croix.
De même que pour l'autel et le grand vitrail derrière lui.
Le baptistère (j'aime bien ces reliefs étroitement resserrés) et détail du mur.
Je ne suis pas fan de Maurice Denis mais j'apprécie cette forme d'art total, quand un artiste se saisit d'un lieu et le travaille dans les moindres détails. Le résultat est impressionnant.
Une affiche créée par Denis pour annoncer la messe de Noël au Prieuré (1922).
Le musée propose aussi tout un ensemble d'oeuvres de l'artiste. Ici
L'Éternel printemps, reconstitution de la salle à manger de Gabriel Thomas à Meudon (1908). (j'aime pas du tout)
À gauche, peinture de Denis : Annonciation à la fenêtre du Prieuré (1916). J'aime mieux ces couleurs. À noter que ce sont les enfants du peintre qui prennent la pose. Avouez que vous n'aviez pas encore vu une Annonciation où Gabriel était précédé par deux enfants de choeur, lui-même ressemblant d'ailleurs à un prêtre.
À droite : dessin de Denis et sculpture de Joaquim Claret : Monument funéraire de Madeleine Jamot, oeuvre préparatoire au monument du cimetière du Montparnasse (1920 plâtre).
Les fiancées dit Triple portrait de Marthe (1892), Marthe étant la fiancée de Denis. Son visage est reproduit trois fois. C'est une belle image. J'aime bien le mouvement des voiles, le calme et la paix qui se dégagent du tableau, un peu mystérieux.
Nature morte aux pommes (je pensais que c'était un coing au premier plan...) (1889). Le musée s'ouvre par une salle conservant des peintures de Denis, mais aussi d'autres artistes de la même époque (comme Sérusier par exemple). Il y a là de belles oeuvres.
Portrait de Mme Ranson (1892). Confession : j'aime bien le chat ! C'est un tableau un peu différent, les volutes du papier vaguement asiatique se conjuguent aux plis de la robe (surtout les manches, regardez comme ça bouffe !) et au mouvement de ce chat malicieux.
Portrait de l'artiste à 18 ans (1889, conservé à Orsay mais déposé à Saint-Germain). Tout jeune et déjà sûr de lui et de son art.
Nature morte au pain (1941). Denis a peint ce gros morceau de pain pendant la guerre, alors qu'il avait très faim. C'est un voeu, un souhait, un fantasme. De belles couleurs !
Sans bien connaître Maurice Denis, j’étais curieuse de voir cet endroit, vraiment original. Et c’est très bien aménagé, je suis très contente. Si vous aimez l'artiste, allez-y. Si vous n'aimez pas trop, allez-y quand même, c'est une jolie visite.
Et comment on y va ? Quand vous êtes à Paris, prenez le RER A, destination Saint-Germain-en-Laye. Si le château (musée national d’archéologie) est situé à 2 minutes de la sortie du RER et abondamment indiqué, ce n’est pas le cas du musée Maurice Denis. 15 minutes de marche, sans panneau indicatif. Donc n’oubliez pas le plan ou Google Map.
La semaine prochaine, nous prenons le train vers la Touraine.
vous vous êtes données le mot pour me faire faire une crise de jalousie, et hardi petit les tableaux, les sculptures et tutti quanti
RépondreSupprimerje passe un bon moment mais je suis verte de ne pas pouvoir le faire moi aussi grrrrrrr
Tu as vu, ces gens qui vont jusqu'à Anvers pour voir des peintures fabuleuses et nous montrer de toutes petites photos floues ?
SupprimerJe te comprends, à ta place je serai aussi très frustrée, j'avoue que j'en profite tant que je peux.
Comment ça, floues? Tu clique dessus, elles sont plus grandes, pour le flou (artistique, ben heu)
RépondreSupprimerBref, tu vas à Anvers, de toute façon, et là je suis sérieuse, rien ne remplace le 'en vrai' (comme pour les concerts et autres)
Figure toi que je ne connais pas ce Denis, qui m'avait l'air de tout savoir faire! Un billet très complet.
J'attends la Touraine. Hier j'ai visité à nouveau Loches (pas compté les marches du truc), retrouvé Agnès Sorel (sur tableau à Anvers, ça me poursuit) et découvert de drôles de Caravage...
J'aimerais beaucoup retourner à Loches ! Tu te doutes que je ne rechigne jamais à voir les oeuvres en vrai et à y passer des heures.
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