Louis Brauquier, poème sans titre, dans le recueil Eau douce pour navires, 1930.
Tu pourrais rester là, prendre des habitudes
Fumer la pipe sur le port et regarder
Les voiliers repartir pour d’autres latitudes.
Ou te mêler à la douceur des accostages,
Quand ils reviennent à la nuit, bas, écrasés
Par de pleins chargements de coprah et de nacre.
Tu pourrais même encore t’embarquer avec eux
Pour la cueillette ou à la saison de la plonge,
Sous les guitares et les fleurs de frangipaniers ;
L’après-midi faire de la peinture à l’huile,
Baigneuses brunes sur des plages de basalte ;
Prendre l’apéritif au Cercle Bougainville.
Ton cœur est pur, tu n’as pas d’ambitions terrestres.
Le récif de corail arrête les regrets,
Tu aurais un cotre baptisé Belle-Océane,
À la poupe pendent des régimes de bananes ;
Peut-être pourrais-tu vivre et mourir heureux,
Si tu sais oublier que tu es l’homme blanc.
Bonnes vacances !
RépondreSupprimerBonne vacances! Et en attendant ton retour, promis, je regarderai la mer (d'ailleurs, cela tombe bien, je viens d'appareiller sur le Nautilus)
RépondreSupprimerBonnes vacances
RépondreSupprimerUn joli poème; j'aime aussi le titre du recueil. Bonnes vacances!
RépondreSupprimerMerci tout le monde pour vos bons voeux. Je suis revenue et c'était super.
RépondreSupprimerDéjà !? Bon retour dans ce cas, nous attendons les photos, même si ce n'est pas pour tout de suite...
SupprimerJe suis partie une semaine, les photos arrivent plus vite que tu ne le crois !
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