Roald Dahl, Coup de gigot et autres histoires à
faire peur, traduit de l’anglais par
Élisabeth Gaspar et Hilda Barberis (Lamb to the Slaughter, 1954 et les trois autres nouvelles parues dans Kiss
Kiss, 1960), Paris, Gallimard jeunesse,
2007.
Un petit bijou avant que je puisse enfin vous parler
d’un énorme roman allemand que je suis en train d’achever. Roald Dahl est une
sorte de Rolls de la littérature jeunesse (James et la grosse pêche, Charlie
et la chocolaterie). Ce recueil rassemble
quatre nouvelles à l’humour noir so british. Des histoires de meurtres parfait
commis par de vieilles dames inoffensives de la bonne société.
Ma préférée est peut-être la deuxième, Tous les
chemins mènent au ciel, où une brave épouse
laisse son mari six semaines coincé dans l’ascenseur (il faut dire qu'il est très embêtant) :
La première chose qu’elle vit en entrant fut
l’impressionnante pile de courrier tombé à même le sol après avoir été glissé
par la fente. Tout était sombre et froid. (…) En dépit du froid, l’atmosphère
était étrangement lourde, chargée d’une odeur inconnue.
Mme Foster traversa rapidement le vestibule pour
s’engouffrer dans un soin sombre, à gauche. Il y avait dans sa façon d’agir
quelque chose de délibéré, d’organisé. Elle avait l’air de quelqu’un qui
contrôle une rumeur, qui confirme un soupçon. Et lorsque, au bout de quelques
secondes, elle reparut une petite lueur de satisfaction se lisait sur son
visage. (…) Sur le bureau, elle prit le carnet d’adresses et, après l’avoir
consulté, elle saisit le téléphone et composa un numéro.
-
Allô, dit-elle, ici le 9 de la 62e Rue.
Pourriez-vous m’envoyez quelqu’un le plus tôt possible ? Oui, on dirait
qu’il est coincé entre le second et le troisième… Tout de suite ? Oh,
merci, vous êtes gentil. (…)
Elle reposa l’écouteur et s’assit devant le bureau de
son mari pour attendre patiemment l’homme qui allait venir réparer l’ascenseur.
La vitrine de chez Liberty à Londres en août 2010, image M&M. |
J'avais étudié au lycée une nouvelle de roald dahl sur une vieille dame qui tient une auberge, elle est dans ce recueil ?
RépondreSupprimerIl y a une nouvelle avec une vieille dame qui tient une sorte de pension. L'histoire commence avec un jeune homme qui cherche une chambre. Quand elle lui sert le thé, on comprend peu à peu ce qu'il va lui arriver...
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