Pascal Millet, Ton visage, Rue du Départ, 2011.
Second roman que je lis de cette maison d’édition, encore un roman noir, qui met franchement mal à l’aise et que
l’on repose avec un soupir de soulagement.
Du personnage principal, on ne
sait pas grand-chose. À part qu’il est l’époux de Mathilde et qu’ un beau jour,
il se réveille incapable de reconnaître son visage. D’ailleurs toutes les
femmes lui sont devenues anonymes, il n’en reconnaît plus aucune. La vie avec
cette étrangère est pleine de doute et d’angoisse, de stratégies pour parvenir
à conserver une normalité. D’autres péripéties se produisent, mais le climat
d’angoisse est notamment dû au fait que le héros écrit un scénario de film à
partir de sa propre expérience. Très vite (le roman est court), on ne sait plus
qui est qui et cela devient très pesant.
Un vrai roman noir, sans
artifice, très maîtrisé.
Il la revit dans son rêve, la
tête osciller dans le vide, ses longs cheveux blonds entortillés entre les
doigts boudinés et crasseux du poilu. Un doute, une intuition soudaine
l’assaillit. Il abandonna la couette sur la chaise et alla vérifier dans
chacune des pièces de l’appartement les photographies encadrés ou punaisées sur
les murs. Quelques-unes le représentaient, lui, à côté d’une femme.
Composition,
Christian Bahier / Philippe Migeat
Paris, Centre Georges Pompidou, image RMN
|
J'aime les romans noirs mais celui-ci est peut-être trop noir pour moi, à voir.
RépondreSupprimerMais il est très court, très réussi c'est vrai.
RépondreSupprimerFinalement le roman est victime de sa qualité! Il est insupportable parce qu'il est bien écrit!
RépondreSupprimerTout à fait ! Je l'ai lu quasiment en apné.
RépondreSupprimer