Tête de faune
Dans la feuillée, écrin vert
taché d’or,
Dans la feuillée incertaine et
fleurie
De fleurs splendides où le baiser
dort,
Vif et crevant l’exquise
broderie,
Un faune effaré montre ses deux
yeux
Et mord les fleurs rouges de ses
dents blanches.
Brunie et sanglante ainsi qu’un
vin vieux,
Sa lèvre éclate en rires sous les
branches.
Et quand il a fui – tel qu’un
écureuil –
Son rire tremble encore à chaque
feuille,
Et l’on voit épeuré par un
bouvreuil
Le Baiser d’or du Bois, qui se
recueille.
Rimbaud
Je m'absente ; je vous laisse en poésie. Reprise du cours normal des choses en avril.
Henry d'Arles, Une tempête, 1756, Musée des beaux-arts de Marseille, image M&M |
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