La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



jeudi 6 avril 2017

La plupart des avantages qu’il y a à vivre dans le Wyoming sont inattendus.

Craig Johnson, Enfants de poussière, traduit de l’américain par Sophie Aslanides, parution originale en 2008, édité en France chez Gallmeister.

Sombre polar au Wyoming.

Walt Longmire, le narrateur, est shérif dans un comté paumé du Wyoming (ça veut tout dire). Le cadavre d’une jeune vietnamienne est découvert à côté de l’autoroute, autoroute sous laquelle vit un immense Indien venu de nulle part. Mais l’enquête de Longmire l’emmène plutôt vers les drames de l’immigration vietnamienne, des filières de la prostitution et surtout vers ses propres souvenirs de la guerre du Vietnam.

– Alors ça, c’est un Fucking Big Indian.
La véritable signification de l’acronyme FBI.

Une très bonne lecture. Les grands espaces du Wyoming sont parcourus en camion et les suspects y sont nécessairement peu nombreux. Les bottes, les chapeaux, le soleil accablant, les serpents sonnettes, mais aussi des Indiens colossaux, des méchants très réussis, de vieux cow-boys grincheux et une bonne équipe de policiers. L’intrigue m’a paru un poil trop compliquée, j’avais oublié des éléments en cours de route, mais cela ne m’a pas gâché ma lecture. L’humour de la partie contemporaine équilibre bien la violence du récit concernant le Vietnam.
Ce roman donne vie au Wyoming, avec humour. En outre, les personnages secondaires, notamment ceux des policiers, sont réussi.
Paysage du sud du Wyoming d'après Wikipedia.

 J’avais le regard perdu sur les grandes pâtures menant à la Powder River. Il y avait une petite colline vers l’est de la ville, et plus loin, sous l’effet des torrents remontant vers le nord, les plaines étaient plissées comme un lit mal fait. Tout avait une couleur d’aquarelle passée, et on aurait dit que si l’on effleurait quoi que ce soit, l’objet tomberait en poussière et serait emporté par le vent. Nous avions besoin de pluie.

 L’avis d’Hannibal.


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