La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



lundi 11 mars 2019

C’était la première fois qu’il jouerait le rôle du vent d’ouest.

Edward Marston, La Tête de la reine, traduit de l’anglais par Corine Derblum, parution originale 1988, édité en France chez 10/18.

Vous aimez le théâtre élisabéthain, Shakespeare et l’Angleterre ? Ce petit roman policier est fait pour vous.
Nous sommes à Londres, en 1588, l’Invincible Armada espagnole s’apprête à fondre sur l’Angleterre (là, on connaît la suite), mais les préoccupations de Nicholas Bracewell sont plus immédiates. Cet homme est le régisseur d’une compagnie de théâtre londonienne et il doit gérer tous les petits problèmes quotidiens habituels et en plus l’assassinat d’un comédien dans une taverne, le vol d’un manuscrit et d’autres joyeusetés. Heureusement, il est sagace.
J’ai beaucoup aimé cette petite lecture. L’intérêt ne réside pas dans l’intrigue policière (même si elle est tout à fait honorable) mais bien dans l’évocation très réussie du monde du théâtre à Londres en cette fin de XVIsiècle. Les troupes théâtrales tout juste tolérées qui jouent dans les cours d’auberge ou dans d’anciens couvents (d’ailleurs les allers et retours religieux du royaume sont bien traités), le public, les intrigues, le quotidien d’une troupe, l’auteur qui doit adapter sa pièce aux desiderata de chacun des comédiens (même si j’ai trouvé dommage que les pièces ne soient écrites que par un seul auteur alors que l’on sait bien que c’était rarement le cas), tout cette petite vie du théâtre est plutôt très bien racontée.
Merci à Cléanthe d’avoir mis cette série en lumière ! 

Je suis assez tentée pour continuer mon exploration de Londres.

Il était au supplice. Ceci n’était pas sa pièce, mais une grotesque caricature. Des vers avaient été supprimés, des scènes redécoupées, des batailles, des duels, des sièges et des morts atroces ajoutés. On n’avait pas hésité à introduire une gigue, pour fournir un élément comique ! Ce qui affligeait le plus l’infortuné auteur, c’est que ces changements semblaient au goût du public.
Anonyme, Elizabeth I et l'Armada à l'arrière-plan, 1588, Greenwich, Queen house.
Et le détail de la manche pour le plaisir.




10 commentaires:

Sandrine a dit…

As-tu lu "La fille du temps" ? C'est vraiment un épatant roman historique british, qui se passe aujourd'hui pour l'enquête mais porte sur Richard III. Je te le conseille vivement.

eimelle a dit…

j'en garde un bon souvenir!

nathalie a dit…

Je l'ai noté ! Je me souviens de ton billet et j'ai noté les références (et ça c'est arrêté là...).

nathalie a dit…

Mais oui c'est très sympa ! surtout pour une amatrice de théâtre comme toi.

Dominique a dit…

j'ai repéré la série chez Cléanthe et le sujet du monde du théâtre est bien attirant, j'accumule les titres intéressants en ce moment, je crouuuuuule

nathalie a dit…

C'est le printemps, les étagères bourgeonnent de partout, c'est la cata !

Lili a dit…

Oh oui, j'adore l'époque élisabéthaine ! Ce petit roman est définitivement fait pour moi !

nathalie a dit…

C'est une petite respiration, fort agréable.

claudialucia a dit…

J'aime le théâtre élisabéthain, Shakespeare et l’Angleterre .. alors ce livre est pour moi !
Merci pour ton petit mot gentil dans mon blog !

nathalie a dit…

C'est normal voyons.
Je pense que tu aimeras en effet, un petit voyage au théâtre.