La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



samedi 13 avril 2019

David Milne

Après plusieurs billets consacrés à la cuisine et au bien manger, et maintenant que nous avons repris des forces, il est temps de reprendre le chemin des musées. Pour commencer, j’ai concocté un lot d’articles sur… de l’art canadien ! En effet, si je vous ai longuement parlé de mon voyage en Colombie-Britannique (Vancouver et Victoria en août 2018), j’ai tout de même gardé sous le coude quelques images.

Aujourd’hui, découverte d’un peintre canadien : David Milne. 1882-1953 
Milne est un peintre de l'Ontario, qui m'était totalement inconnu avant mon voyage. 
Milne, Fauteuil en osier, 1914, Agnes Etherington Art Centre.
Un apprentissage passé par l’impressionnisme et la touche fragmentée. Des premières toiles où les couleurs sont vives, voire criardes. 

Un premier groupe de peintures témoigne de son engagement militaire lors de la Première guerre mondiale. 
Milne, Kinmel Park Camp le concert, 1918 aquarelle, Ottawa.
La vie des soldats canadiens en cantonnement en Angleterre.
Des représentations des territoires ruinés de la France et de la Belgique dont la nudité me paraît bouleversante.
Milne, Le virage sur la route entre Arras et Lens, 1919 aquarelle, Canada.
Milne, Ypres, 1919, aquarelle, Ottawa.
Milne, Collines noires, 1917, Ottawa.
Une peinture qui fait toute sa place au blanc de la toile. La couleur ne vient pas remplir complètement le contour et le dessin semble ainsi un peu tremblant et mal assuré – ce qu’il n’est assurément pas. Un assagissement progressif des couleurs.
Milne, Le déversoir de l'étang fin d'après-midi, 1926, Coll. privée.
S’agit-il du blanc de la toile ou de la neige ou de la lumière ? Cette couleur noire, est-elle de l’ombre ou de la nuit ? De l'eau ou du feuillage ?
Milne, La cascade blanche, 1921, Ottawa.
La neige n’est en réalité pas si blanche, pleine de couleurs et de reflets changeants. Ce sont ici les contours qui deviennent couleurs.

Comme je l’ai déjà dit à propos d’Emily Carr, je suis intéressée par les diverses tentatives picturales qui existent pour fixer la forêt sur la toile. Les troncs, les feuillages, les jeux des ombres et des lumières, le fouillis des arbres – comment les peintres s’en sortent-ils ?
L’entrecroisement des troncs d’arbres trace un immense mikado, des jeux de lignes entre les troncs et les écorces.
Milne, Sentier ds les bois, 1921, aquarelle, Art gallery of Ontario, Toronto.
Milne, Grange devant la colline, 1932, Montréal, BA.
Une peinture où le vide a toute sa place et met en valeur les motifs, les arbres, les taches de couleur, les lignes. Avec un grand sens de l’équilibre. Une sobriété de ton qui me séduit. Un certain sens du silence.
Milne, La porte Maison Clarke, 1923, McMichael Canadian art collection.
Milne, Le seuil de l'atelier, 1921 aquarelle, Ottawa.
En amour devant ces nénuphars plongés dans l’eau.
Milne, Nénuphars et le journal du dimanche, 1929, Hart House collection Toronto.
Je crains que peu de ses oeuvres soient visibles en France.

L'art canadien sur le blog :
peinture canadienne (il est notamment question d'Alexandre Colville)
la peintre Emily Carr 

4 commentaires:

Dominique a dit…

un peintre totalement inconnu pour moi
j'aime beaucoup ses dessins

nathalie a dit…

Un peintre anglophone canadien, aucune chance d'en entendre parler en France. Pour moi aussi, c'était une découverte.

Anonyme a dit…

On dirait de la toile de lin brodée. Il faudrait les voir en vrai. J'aime beaucoup les nénuphars.
Biz et bonne semaine à venir !
J'ai 3 expos à voir à Paris.
Syl.

nathalie a dit…

Mais la peinture à l'huile se fait souvent sur toile de lin (de couleur brune) justement !