La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



samedi 15 février 2020

Le Musée des années 30 de Boulogne-Billancourt.

Continuons notre tournée des musées pas trop courus avec… Le Musée des années 30 de Boulogne-Billancourt.
Qu’y voit-on ?
D’abord des œuvres du sculpteur Paul Landowski. Son nom ne vous dit rien, mais il a répondu à de nombreuses commandes publiques, en France et dans les colonies. Et vous connaissez au moins vaguement le Christ de Corcovado de Rio de Janeiro. Et oui, c’est lui ! Le musée conserve de nombreuses œuvres et études. (au vu de mes photos, ce n'est pas ce qui a le plus retenu mon attention)

Comme son nom l'indique, c'est un musée des œuvres des années 30, avec une partie peinture et une super partie arts décoratifs. 
Je vous présente lecomte de Quinsonas par Bernard Boutet de Monvel (1913). Un dandy aux courses.

Et madame... Rêverie de Maurice Ehlinger (1931).

Les Pleureuses de Suzanne Roger (1924 )
On n'est pas très loin du cubisme et de Ferdinand Léger, du motif des masques africains. Ici dans un camaïeu sombre très réussi.

Vénus Anadyomène de Georges Sabbagh (1922). Réinterprétation d'un thème séculaire.

L'histoire de l'art, comme le reste, n'est pas un machin linéaire. Si le cubisme et l'abstraction triomphent, l'art figuratif se maintient en pleine forme jusqu'à nos jours. En l'occurrence, il y a toute une section peinture orientaliste (oh nos chères colonies) et une autre de peinture chrétienne.

Christ tombé pour le chemin de croix de l'église de Fourqueux, par Henri Marret (1922). L'expressionnisme n'est pas très loin non plus.

L'Enfant aux anges d'Augustin Rouart (1949) peinture à l'oeuf sur toile.
La technique (ancestrale), le style très dessiné et le sujet, avec ces grands anges, qui sont autant de belles rousses et blondes, et je pense à un lointain descendant de la peinture préraphaélite, l'or en moins.

 Le Prophète de Morice Lipsi, 1924 bois.

J'avoue un gros coup de coeur pour l'étage des arts décoratifs. Je n'ai que quelques photos mais sachez qu'il y a plein de trucs superbes !

Une dizaine de chaises de Juan Gris, avec des tapisseries Lucie Kahnweiler (1926).

À gauche, un magnifique paravent en verre et métal de Louis Barillet et Jacques Le Chevallier (1930). Géométrie et lignes droites.
À droite, un non moins magnifique vitrail de Pierre Petit (1928). Formes stylisées,  animaux et végétation, mais aussi simplicité de la ligne.

Allez visiter ce musée ! Il n’y a personne, c’est super et ce n’est pas cher du tout (j'espère que vous appréciez la technicité de ces conseils).


6 commentaires:

catherine a dit…

un musée sans personne, le rêve quoi!

nathalie a dit…

Hop, tous à Boulogne !

claudialucia a dit…

Tu as vraiment l'art de découvrir des musées où il n'y a personne, et, en plus intéressant;

miriam a dit…

merci de m'avoir signalé ce musée que je ne connaissais pas du tout et que j'ai visité hier. je n'ai pas retenu les mêmes choses les peintures colorées des peintures coloniales, les maquettes d' architectes de renom ...et les sculptures animalières. Les peintures religieuses ne m'ont pas du tout plu, et Landowski malgré son renom non plus

nathalie a dit…

j'ai des amis qui font du repérage pour moi !

nathalie a dit…

Ce que j'ai préféré, ce sont les meubles art déco pour être honnête. Je suis ravie de t'avoir donné envie d'y aller !