Walt Whitman, "Envoi", Feuilles d’herbes, traduit de l'anglais par Jacques Darras, 1855.
« J’entends chanter l’Amérique »
J’entends chanter l’Amérique, j’ai dans l’oreille la variété des chants,
Le chant des ouvriers, chacun chante le sien comme il se doit, joyeux fort,
Le charpentier chantier le sien cependant qu’il mesure la planche la poutre,
Le maçon chante le sien, il se prépare pour son travail ou il le quitte,
Le marinier chante le sien, le chant de ce qui est à lui dans sa barque, l’homme de pont sur le pont du steamer chante le sien,
Le cordonnier chanter le sien, assis à son établi, le chapelier le sien debout à sa table,
Le chant du bûcheron, le chant du garçon laboureur qui s’en va dans le matin, ou au repos le midi ou au coucher du soleil,
La délicieuse chanson de la mère, la jeune femme à son travail, la jeune fille qui lave ou bien qui coud,
Chacun chante ce qui lui appartient à lui à elle, à personne d’autre,
Le jour ce qui est au jour – la nuit l’équipe de jeunes compagnons, robustes, amicaux,
Chantent la bouche ouverte leurs puissantes mélodies.
Je ne suis pas vraiment fan de la poésie de Whitman, mais quelques passages m'ont plu, alors vous y aurez droit en attendant septembre.
Bon, d'accord, j'ai du mal avec la poésie en général, avec des exceptions quand même.
RépondreSupprimerÀ petite dose…
SupprimerMerci pour le poème!
RépondreSupprimerEncore deux autres de prévu.
SupprimerJ'ai adoré Walt Whitmann quand j'étais jeune. Il faisait voir la vie, l'univers, la nature, la société, le corps humain, la femme, d'une autre manière. Je pense qu'il a eu beaucoup d'influence sur la pensée des jeunes gens de 68.
RépondreSupprimerOui j’ai en effet l’impression qu’il a eu beaucoup d’influence. Pour ma part, j’avoue avoir calé à plusieurs reprises. Je suis contente d’avoir pu m’en faire une idée.
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