J’ai souvent un volume de poésie au pied de mon lit,
pour lire une ou deux pages avant de m’endormir, en cas d’insomnie. La
lecture me calme, me concentrer sur un texte, même court, m’apaise et me permet
d’espérer une bonne nuit. Depuis quelque temps, Jules Supervielle tenait cette
place, j'aime sa poésie toute en simplicité et finesse.
L’Appel
F. Kollar, La ioloniste Rozsi Rhéty,
Paris, Médiathèque de l’Architecture, image RMN.
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Les dames en noir prirent leur violon
Afin de jouer, le dos au miroir.
Le vent s’effaçait comme aux meilleurs jours
Pour mieux écouter l’obscure musique.
Mais presque aussitôt pris d’un grand oubli
Le violon se tut dans les bras des femmes
Comme un enfant nu qui s’est endormi
Au milieu des arbres.
Rien ne semblait plus devoir animer
L’immobile archet, le violon de marbre,
Et ce fut alors qu’au fond du sommeil
Quelqu’un me souffla : « Vous seul le
pourriez,
Venez tout de suite. »
L’Appel,
extrait des Amis inconnus, 1934.
Supervielle va regagner la bibliothèque après avoir
été corné nuit après nuit ; qui va prendre sa place ?
J'aimais bien Supervielle, c'est vrai que je le lis moins qu'Aragon, Baudelaire, Verlaine ou Rimbaud, en ce moment je retrouve Eluard...
RépondreSupprimerEt de la poésie contemporaine que j'ai reçue via les Agents Littéraires, il y en a de très beaux (poèmes) même si la forme n'est pas toujours classique ! C'est dommage que certains passent à la trappe, ils ont du talent !
RépondreSupprimerOui je n'y connais rien en poésie contemporaine, faudrait que je demande à mon amie Ysa de m'en prêter ! C'est vrai que c'est un vrai trou noir en ce qui me concerne.
RépondreSupprimerun petit peu de Supervielle ça fait du bien :)
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