Dans la forêt nouvelle a fleuri
l’orchidée,
Qui, çà et là, s’emmêle à
l’asaret.
J’en ai cueilli les fleurs toute
la matinée ;
Le soir venu, je n’ai pas fini ma
brassée.
À qui donc présenter les fleurs
que j’ai cueillies ?
Celui à qui je pense est au loin
sur la route…
Les parfums délicats vite
s’évanouiront ;
Soudain toutes les fleurs se
trouveront fanées.
Quel espoir luit pour moi que je
puisse évoquer ?
Au vent qui vole, je confierai ma
brassée.
Poème anonyme, traduit du chinois
par Yves Hervouet, datable de l’ère des Han (206 av. J.-C.-219 ap. J.-C.)
extrait de l’Anthologie de la poésie chinoise classique, dirigée par Paul Démiéville, Gallimard, 1962.
Depuis quelques semaines, je
découvre la poésie chinoise et je mesure combien elle est éloignée de la nôtre.
Je me demande ce que l’on peut comprendre réellement d’une culture aussi
étrangère. Je me laisse simplement savourer les mots traduits…
École chinoise, Ermite dans la montagne,
19e siècle, dynastie Qing (1644-1912)
Paris, musée Guimet. Image RMN.
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Contente de découvrir ton blog, je t'ai inscris pour la lecture commune avec Miss Bouquinaix. Tu me donneras le lien vers ta critique quand tu l'auras lu. Je te laisse faire un petit billet de présentation sur ton blog, peut être d'autres personnes se joindront à nous ;)
RépondreSupprimerBonne lecture
Bonjour Métaphore. Je ferai un billet mais pas tout de suite, dans 10 jours seulement je crois.
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