Frédérique Bué, Pages volantes, Mon petit éditeur, 2011.
Un livre voyageur de Valou très
agréable à lire, qui fait souvent sourire et engage quelquefois à la rêverie.
Un livre parle… Il parle un petit
peu de celui qui l’a créé (l’Auteur), un peu plus de Dieu le père (le libraire)
et beaucoup de ses lecteurs. Le livre passe de main en main, acheté, volé,
vendu, offert, il lui arrive bien des déboires. On ne saura jamais de quoi il
parle. De son intérieur on connaît simplement son défaut de fabrication.
On se prend à regarder d’un autre
œil ses propres livres et l’existence qu’on leur impose. J’ai aussi pensé à un
des jeux des Papous dans la tête, État de chose.
Passage très amusant où l’auteur
fait la promotion de son livre sur les plateaux télé – où l’on voit que le
livre n’a pas une haute idée de son créateur.
À l’abri de mes angles, j’ai
l’air d’un objet hermétiquement clos, dont vous, lecteur, vous décidez de faire
sauter le verrou. Vous pensez sans doute offrir sa première fois à ce corpus de pages numérotées, encore tout
aveuglées de leur obscur repli. Mais détrompez-vous ; vous n’êtes pas le
premier à me connaître, même si vous avez le privilège d’ouvrir ma chair à
votre respiration et à la lumière de votre jour.
En prime : un clin d’œil à la Nausée de Sartre. Sans doute d’autres allusions (mais j’ai lu le livre un peu vite).
J'avais trouvé ce roman vraiment bien foutu et comme tu le dis souvent drôle dans la façon de traiter les manies des lecteurs ! Contente qu'il t'ait plu !
RépondreSupprimerC'était vraiment une pause très agréable. Merci de le faire voyager.
RépondreSupprimerUn livre qui voyage sur des pages volantes, c'est au fond très poétique.
RépondreSupprimerMerci Anis !
RépondreSupprimerEt en plus d'être ce qu'il est déjà il a l'option "voyageur", c'est drôle non pour des pages volantes ???
RépondreSupprimer