La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



lundi 20 janvier 2014

Ma Carabine, que je la tire au vol !


Si vous suivez ce blog régulièrement, vous savez que grâce à Sophie j’ai suivi le mythe de Médée par-delà les siècles. J’ai lu la très belle version d’Euripide, celle de Sénèque, celle de Corneille, celle de Catulle Mendès (impressionnante), celle d’Anouilh, la magnifique de Christa Wolf et revu celle de Pasolini (marquante). J’ai écouté Cherubini, même si vous n’aurez pas de billet.
Il est temps de conclure… en souriant. Médée est un mythe assez connu pour être mis à toutes les sauces, même les plus improbables, et grâce à Gallica, tout cela est préservé. Donc…

Hanna Rovina, "Médée" d'Euripide
vers 1955, photo de T. Le Prat
Charenton-le-Pont, Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine

Pierre Martin de La Martinière. Médée ressuscitée, affirmant l’utilité de la transfusion du sang, 1668.

Tout d’abord, Médée est enrôlée dans l’introduction de cette brochure sur la transfusion du sang (la transfusion aurait en effet permis de ranimer les enfants, vous voyez, c’est plein de bon goût).

G. Moreau, Médée méditant la mort de ses enfants, d'après une peinture antique,
1859, Musée Gustave Moreau
Jean Antoine Romagnesi, Médée et Jason, parodie, représentée en 1727.
Et j’ai également trouvé cette parodie sans subtilité, mais qui a le mérite d’être courte. Le récit est respecté, mais fini le destin et la grandiloquence, le ton est plus prosaïque. L’intérêt de la chose est dans les très nombreuses chansons que les contemporains devaient connaître par cœur, le public devait pouvoir lancer des tralalalalères avec les acteurs.
Surtout, Médée est accompagnée de la faune diabolique du Sabbat (démons, bouc, etc.) et arrive sur un manche à balai comme une sorcière bien de chez nous.

Jason
Que diable voulez-vous que j’attende que ma femme soit morte pour me marier avec vous, elle a l’âme cramponnée dans le corps, et quand ce ne serait que pour me faire enrager, elle vivra cent ans, et plus, elle a des secrets pour cela.

Je vous conseille également La Médée de Nanterre (1856) dont le lieu de l'action est un cabaret. Voilà !

1 commentaire:

N’hésitez pas à me raconter vos galères de commentaire (enfin, si vous réussissez à les poster !).