Si vous suivez ce blog
régulièrement, vous savez que grâce à Sophie j’ai suivi le mythe de Médée
par-delà les siècles. J’ai lu la très belle version d’Euripide, celle de
Sénèque, celle de Corneille, celle de Catulle Mendès (impressionnante), celle d’Anouilh,
la magnifique de Christa Wolf et revu celle de Pasolini (marquante). J’ai écouté Cherubini, même si vous n’aurez pas de billet.
Il est temps de conclure… en
souriant. Médée est un mythe assez connu pour être mis à toutes les sauces,
même les plus improbables, et grâce à Gallica, tout cela est préservé. Donc…
Hanna Rovina,
"Médée" d'Euripide
vers 1955, photo de T. Le Prat
Charenton-le-Pont, Médiathèque
de l'Architecture et du Patrimoine
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Pierre Martin de La Martinière. Médée
ressuscitée, affirmant l’utilité de la transfusion du sang, 1668.
Tout d’abord, Médée est enrôlée
dans l’introduction de cette brochure sur la transfusion du sang (la transfusion aurait en effet permis de ranimer les enfants, vous voyez, c’est plein de bon goût).
G. Moreau, Médée méditant la mort de ses enfants, d'après une peinture antique,
1859, Musée Gustave Moreau
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Jean Antoine Romagnesi, Médée
et Jason, parodie, représentée en 1727.
Et j’ai également trouvé cette parodie sans subtilité, mais qui a le mérite d’être courte. Le récit est
respecté, mais fini le destin et la grandiloquence,
le ton est plus prosaïque. L’intérêt de la chose est dans les très nombreuses
chansons que les contemporains devaient connaître par cœur, le public devait
pouvoir lancer des tralalalalères avec les acteurs.
Surtout, Médée est accompagnée de
la faune diabolique du Sabbat (démons, bouc, etc.) et arrive sur un manche à
balai comme une sorcière bien de chez nous.
Jason
Que diable voulez-vous que
j’attende que ma femme soit morte pour me marier avec vous, elle a l’âme
cramponnée dans le corps, et quand ce ne serait que pour me faire enrager, elle
vivra cent ans, et plus, elle a des secrets pour cela.
Je vous conseille également La Médée de Nanterre (1856) dont le lieu de l'action est un cabaret. Voilà !
c'est vrai que gallica est une mine, je n'y pense pas assez!
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