Brigitte Aubert, Freaky fridays, 2012, éditions La
Branche, collection "vendredi 13".
Un petit polar où ça dézingue
à tout va.
Mamie Hélène, paisible
retraitée de Deauville, apporte un gâteau d'anniversaire à la petite fille de
la riche famille d'à côté quand deux tueurs descendent tout le monde. La mamie
s'enfuit, mais se révèle douée de ressources surprenantes. Déguisements, faux
papiers, armes, réflexes professionnels, c'est une tueuse qui arpente les rues
de Deauville pour sauver sa peau et tirer l'affaire au clair.
Deux gnocchis à la place des yeux, un spaghetti dans le slibard. Mais une grosse puissance de feu.
Le plaisir pris à la
lecture de ce roman provient du délicieux décalage entre l'image de petite vieille
inoffensive à qui chacun souhaite rendre service et la rencontre détonnante
avec des tueurs russes, la Mafia et les espions américains. Le grand film de
gangsters s'invite chez une retraitée respectable et c'est assez réjouissant
d'autant que la fausse mamie Hélène hésite entre les plaisirs des bons petits
gâteaux et la satisfaction de retrouver ses réflexes d'antan en fumant quantité
de cigarettes et en buvant une mignonnette de vodka.
Le Casino Barrière à Deauville. Photo de Le Bris prise sur le site de l'office du tourisme. |
Il n'y avait pas de portillon électronique à l'entrée. Ils avaient donc pu entrer enfouraillés. Pas avec les fusils ayant servi au massacre, certes, mais ils pouvaient avoir leur artillerie perso sur eux. Plus personne ne dit enfouraillé, ma vieille, ça date. Tu es bonne pour faire du strip intégral aux Noëls des maisons de retraite.
On peut trouver que l'intrigue n'est pas très serrée et trop légère et que l'écriture révèle peu de surprises, mais l'ensemble du roman m'a bien fait sourire. Je le trouve plutôt très réussi.
L'avis de Clara.
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