Jirô Taniguchi, Les Gardiens du Louvre, traduit du
japonais par Ilan Nguyên, Louvre éditions et Futuropolis, 2014.
Une BD mélancolique en hommage au
plus grand musée du monde.
Le héros (qui ressemble
furieusement à l’auteur) est un Japonais décidé à visiter le musée du Louvre,
malgré une forte fièvre. Mais voilà qu’il entre dans les œuvres, voyage dans le
temps et rencontre les peintres du passé… rêve ou délire ?
J’attendais beaucoup de cet album
et j’avoue avoir d’abord été déçue. À ma première lecture, je n’ai vu qu’une
belle rêverie avec de belles images un peu creuses. À la seconde lecture, je
crois comprendre que Taniguchi a choisi de présenter le Louvre à ses
concitoyens de la façon la plus originale possible en développant quelques
chapitres significatifs.
Si l’ensemble de l’œuvre me
déçoit un peu et me paraît trop convenue, les chapitres particuliers sont plus
intéressants et possèdent de petits moments pleins de magie.
Il y a ainsi un chapitre consacré
à Corot et à la découverte de sa peinture par les artistes japonais. Ses
paysages donnent lieu à de très belles représentations accompagnées de phrases
décrivant toute la magie de son art. Je ne savais pas que Corot avait été si
important pour les artistes japonais et ce passage est certainement celui qui
m’a le plus intéressée.
Un chapitre s’éloigne du Louvre
et va à Orsay sur les traces de Van Gogh, un artiste très apprécié des
touristes japonais, croqué de façon tout à fait attachante et sympathique (et
maintenant j’ai très envie d’aller à Auvers-sur-Oise). J’étais plus au fait du
goût de ce peintre pour l’estampe japonaise, mais le récit de ces allers et
retours culturels entre deux mondes est bienvenu.
Un chapitre raconte le sauvetage
des œuvres du Louvre lors de la Seconde guerre mondiale.
Et puis au final chacun lit son
histoire personnelle dans les chefs d’œuvre universels. Le livre nous invite à
regarder autrement les peintures, même les plus connues, et à rêvasser devant
ou dedans les œuvres.
Les couleurs sont aquarellées tout
en douceur, accompagnés de traits fins, un peu flottants. La recréation
d’œuvres extrêmement connues est toujours un plaisir.
Merci Laurent pour cette lecture.
L’avis de Sophie.
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