La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



mercredi 26 avril 2017

Le criminel est un artiste créateur ; le détective n’est qu’un critique.

G. K. Chesterton, La Croix bleue, 1910 et Le Secret du père Brown, 1927, traduction d’Emile Cammaerts et de Françoise Maury adaptée par Axelle Simon, deux nouvelles lues dans une édition bilingue.

La première nouvelle est particulièrement réussie. Nous suivons l’immense et infaillible détective français Valentin, à Londres, sur la piste de Flambeau, célèbre criminel. Ne sachant quelle trace suivre, Valentin finit par repérer des petites choses bizarres dans un restaurant ou chez un marchand de fruits. La traque se poursuit dans la ville toute la journée avant d’aboutir de façon inattendue au coucher du soleil. La seconde nouvelle est l’occasion pour le père Brown (beaucoup plus célèbre que Sherlock Holmes paraît-il !) d’expliquer sa méthode. Ces nouvelles prennent en effet place dans toutes les histoires de détectives de la fin du XIXe siècle. Les deux possèdent beaucoup d’humour, car le lecteur ne s’attend pas à ce qu’un prêtre rondouillard ait une telle connaissance du mal. On a l’impression que tous les criminels d’Angleterre ont pour confesseur le même curé. La description de Londres et des paysages prend volontiers des connotations fantastiques. C’est très plaisant !
 
M. Gertler, Joyeux manège, 1916, Tate Britain, M&M.
Really, you’re as good as a three-act farce, he cried. Yes, you turnip, I am quite sure.

Vraiment, vous êtes aussi impayable qu’un vaudeville, cria-t-il. Oui, pauvre navet, j’en suis certain.




2 commentaires:

  1. J'aime beaucoup Chesterton, mais je préfère ses essais

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Moi j'ai débuté un de ses essais et j'ai laissé tomber. Ces deux nouvelles m'ont rendue curieuse de lire ses romans !

      Supprimer

N’hésitez pas à me raconter vos galères de commentaire (enfin, si vous réussissez à les poster !).