Paul Nirvanas, Psychiko, traduit du grec par Loïc
Marco, parution originale en 1928 sous forme de feuilleton, édité en France par
Mirobole.
Nikos Molochanthis, un jeune grec
assez aisé, oisif et crétin, lit trop de romans (bonjour Emma Bovary et Don
Quichotte !). De façon à acquérir la gloire et à rendre sa vie plus
romanesque, il a l’idée géniale de s’accuser d’un meurtre qui a récemment fait
la une des journaux. Il enrobe son personnage de mystère, de réflexions
nébuleuses vaguement issues de Crime et
châtiment et de Freud (ah l’amour et la mort, tout ça) et le tour est joué.
Il est en prison (ahhh le crétin).
Ce court roman est très plaisant
à lire. Le ton est humoristique. L’auteur dresse une satire de la riche société
athénienne, engoncée dans ses ragots et ses préjugés, de la jeunesse avide de
sensations fortes, de la nullité de la police, de la presse avide de scandales.
Il paraît que ce texte constitue
le premier roman policier grec. Son mystère n’est pas très épais, on peut même
parler d’« anti-roman policier », mais c’est extrêmement plaisant. C’est
très bien ficelé et le ton est enlevé. Et il y a quand même du suspense !
Ce nigaud aura-t-il ou non la tête tranchée ?
Bref, un roman totalement désuet
et irréaliste.
Poignard, Inde, XVIIIe siècle, Musée du Louvre, RMN. |
Ce soir-là, il s’endormit plus
calme en rêvant à son merveilleux projet. De bon matin, il s’habilla à la hâte
et se rendit dans le quartier des brocanteurs. Il voulait trouver chez un
revendeur un de ces couteaux à l’aspect romantique que les gens du peuple
avaient autrefois sur eux : cela donnerait du grain à moudre aux
journalistes.
L’avis de Cannibal lecteur et de Miriam pas convaincue.
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