La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



lundi 11 septembre 2017

Il avait conscience d’être la seule personne immobile parmi la foule.

Callan Wink, Courir au clair de lune avec un chien volé, recueil de nouvelles traduit par Michel Lederer, parution originale 2016.

Des nouvelles des États-Unis.
Un homme qui a volé un chien s’enfuit pendant la nuit. Des blancs et des Indiens rejouent indéfiniment la bataille de Little Bighorn, en s’insultant et en couchant ensemble. Un jeune garçon se débat entre sa mère et la maîtresse de son père…
Ces nouvelles mettent en scène différentes régions rurales des États-Unis, des ranchs, des forêts, des campagnes, des coins un peu paumés, mais pas trop non plus. Les héros sont des personnages communs, ceux de tous les jours, pas de froids monstres (même si certains ont des morts sur la conscience) et pas non plus des artistes géniaux. Des histoires d’amour sans histoire, qui ratent ou qui réussissent. L’ensemble forme une sorte de portait de l’Amérique moyenne, dans des régions où la présence indienne est souvent forte, même si elle est ignorée ou méprisée par une partie de la population.
La campagne vue sur un mur de Philadelphie. M&M
Nous découvrons ces gens qui vivent en mobile home une partie de l’année, des endroits où on jette des cailloux en l’air pour inciter les chauve-souris à chasser et à attraper les moustiques ou la fascination des hommes d’affaires texans pour les ranchs et la saine vie de cow-boy.
Ce fut une lecture agréable, mais qui ne me laisse pas grand souvenir. Ces morceaux de vie sont un peu vides d’un point de vue littéraire.

Sid n’avait jamais vu d’aussi près des cerfs du désert. À l’apogée de leurs bonds, ils paraissaient suspendus dans les airs, pareils à d’étranges volatiles, pareils à des animaux ailés préhistoriques pas tout à fait adaptés à la vie terrestre et qui ne se fiaient pas à leurs ailes pour se maintenir en vol. il lui vint alors à l’esprit que s’il ne se faisait pas rattraper d’ici le lever du jour, tout se terminerait bien.

Merci à Albin Michel et à Babelio pour cette lecture.



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