David Prudhomme, Rébétiko, 2010, Futuropolis.
Le rébétiko, c’est cette musique
grecque, un peu orientale, un peu hypnotique, où le danseur tourne sur
lui-même. Elle s’est développée dans des quartiers pas très famés, jouée par
des fumeurs de haschich, et porte en elle l’Orient et les bas-fonds. Le
dictateur qui s’empara du pouvoir à Athènes en 1936 s’en est pris à tout cela.
C’est ce dont parle cet album.
Nous suivons 24 heures dans la
vie d’un groupe de musiciens. L’un sort de prison, les autres se font courser
par la police, ils boivent et ils fument, ils jouent et ils dansent, ils
s’enfuient.
À ma première lecture, j’ai eu un
peu de mal à différencier les différents musiciens, mais il faut se laisser
porter par l’atmosphère. Pas facile de dessiner la musique, mais Prudhomme y est
parvenu, je trouve que c’est tout à fait réussi. Les yeux fermés des musiciens
et des danseurs, le rythme des corps, la brume, la mélancolie des airs et des
paroles. C’est un hommage à une musique traquée et interdite, devenue un
symbole pour les touristes. L’album restitue une ambiance plus qu’il ne raconte
un récit.
L’avis du grenier de Choco (la page contient un extrait de film, allez-y !).
Les mouvements de la danse sont superbement rendus ! des petits tableaux.
RépondreSupprimerMa médiathèque l'a !
N'hésite pas, c'est un petit voyage.
Supprimer