La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



mercredi 11 octobre 2017

Coupables d’unir orient et occident en un chant hypnotique.

David Prudhomme, Rébétiko, 2010, Futuropolis.

Le rébétiko, c’est cette musique grecque, un peu orientale, un peu hypnotique, où le danseur tourne sur lui-même. Elle s’est développée dans des quartiers pas très famés, jouée par des fumeurs de haschich, et porte en elle l’Orient et les bas-fonds. Le dictateur qui s’empara du pouvoir à Athènes en 1936 s’en est pris à tout cela. C’est ce dont parle cet album.
Nous suivons 24 heures dans la vie d’un groupe de musiciens. L’un sort de prison, les autres se font courser par la police, ils boivent et ils fument, ils jouent et ils dansent, ils s’enfuient.


À ma première lecture, j’ai eu un peu de mal à différencier les différents musiciens, mais il faut se laisser porter par l’atmosphère. Pas facile de dessiner la musique, mais Prudhomme y est parvenu, je trouve que c’est tout à fait réussi. Les yeux fermés des musiciens et des danseurs, le rythme des corps, la brume, la mélancolie des airs et des paroles. C’est un hommage à une musique traquée et interdite, devenue un symbole pour les touristes. L’album restitue une ambiance plus qu’il ne raconte un récit.

L’avis du grenier de Choco (la page contient un extrait de film, allez-y !).


2 commentaires:

  1. Les mouvements de la danse sont superbement rendus ! des petits tableaux.
    Ma médiathèque l'a !

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